Les recalés à l'examen de fin du cycle primaire ont passé hier l'examen de rattrapage, leur dernière et unique chance d'arracher le droit de passage au cycle moyen. Selon le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, qui a donné hier matin le coup d'envoi officiel de l'examen de rattrapage de fin du cycle primaire (ex-6ème), près de 100 000 élèves, ce qui représente 14% du nombre global des écoliers, sont concernés par ces épreuves qui portent sur l'arabe et les mathématiques dans la matinée et le français l'après-midi. «Nous avons organisé cet examen de rattrapage afin de donner une nouvelle chance aux élèves qui n'ont pas réussi lors des premières épreuves», a indiqué à ce sujet Boubekeur Benbouzid, au CEM Malek Bennabi (Alger) où il a donné le coup d'envoi officiel des examens. En rappelant que «tous les résultats seront annoncés le 6 juillet», Boubekeur Benbouzid a souligné que le ministère de l'Education nationale «a mobilisé tous les moyens pour assurer un bon déroulement des épreuves». Des épreuves qui ne font tout de même pas l'unanimité parmi les parents d'élèves. Et pour cause, beaucoup de ces parents rencontrés hier devant les portes des centres d'examen nous ont confié leur incompréhension au sujet des affectations de leurs enfants dans des centres d'examen situés à plusieurs kilomètres de leurs lieux de scolarité. «Mon fils est inscrit dans une école primaire à El Madania et il doit passer son examen à Alger-centre. Trouvez-vous cela normal ? J'ai dû l'emmener moi-même la matinée et je l'attends à midi car j'ai peur pour lui. Je ne peux pas le laisser tout seul dans un endroit qu'il ne connaît même pas», tempête une jeune mère qui longe le mur de l'école primaire Aïssat Idir en attendant la sortie de son enfant. Le cas de cette jeune maman est, malheureusement, loin d'être isolé. Si certains élèves ont bénéficié d'un bus mis à leur disposition par leurs communes respectives, d'autres n'ont pu compter que sur la disponibilité de leurs parents. Et ceux qui ne sont pas véhiculés ont eu fort à faire pour conduire leurs enfants et arriver à l'heure aux centres d'examen. De leur côté, les élèves ont essayé de faire abstraction de ces conditions désagréables pour se concentrer davantage sur leurs épreuves. Des épreuves jugées abordables par les élèves. Néanmoins, le français a donné des sueurs froides à certains élèves. «Le programme est très chargé. Nous n'avons pas pu réviser comme il se doit. De plus, les cours sont compliqués et dépassent notre niveau. C'est normal donc que l'examen soit difficile», commente le petit Nassim auquel il n'a manqué qu'un demi-point pour décrocher «la sixième» lors de la première session. De nombreux parents dénoncent aussi la surcharge des programmes scolaires. Une surcharge qui est pour beaucoup dans l'échec de leurs enfants. Ce volet sera-t-il pris en charge par le département de Benbouzid ? Rien n'est moins sûr… A. S.