Photo : Riad Par Amirouche Yazid Une fois n'est pas coutume : l'Algérie ne sera pas représentée dans le tournoi de football des jeux méditerranéen dont le coup d'envoi a été donné vendredi dernier dans la ville côtière italienne de Pescara. L'Algérie sera présente dans 16 disciplines et tentera de réaliser les meilleurs résultats possibles, sachant que, lors de la dernière édition d'Almeria, les Algériens avaient récolté 25 médailles. Cette fois-ci, le football algérien sera absent de la compétition. La raison ? La Fédération algérienne de football avait pris la décision de faire l'impasse sur ce rendez-vous footballistique réservé aux sélections espoirs. Il faudrait peut-être rappeler que l'Algérie a été absente lors de la précédente édition abritée par Almeria après avoir échoué dans les éliminatoires. Pour le rendez-vous de Pescara, c'est la fédération qui a jugé inopportun d'y prendre part. L'argument invoqué par les responsables de la FAF a trait à la préparation de l'équipe nationale de la catégorie espoirs. Insatisfaite du travail accompli à ce niveau, la fédération n'a pas hésité à «geler» la participation algérienne. Rien d'incohérent dans la décision de l'actuel bureau de la fédération dans la mesure où ce n'est un secret pour personne que l'Algérie ne dispose pas d'une sélection espoirs apte à honorer les couleurs nationales. C'est pour cette raison que personne n'a trouvé à redire à ce propos, y compris les techniciens qui encadraient cette sélection, conscients eux-mêmes du retard qu'accuse notre football dans les jeunes catégories. Ce n'est pas, par ailleurs, le parcours brillant de l'équipe nationale U 17 dans la dernière Coupe d'Afrique des nations qui occultera l'état lamentable de la formation dans notre football. Car cette équipe nationale U 17 a été et restera une exception puisqu'elle a été bâtie dans un modèle de formation qui n'a pas été expérimenté jusque-là. Le fait de laisser en «jachère» une équipe nationale espoirs nourrit certainement des frustrations surtout quand il s'agit de rater une manifestation si importante comme les jeux méditerranéens. L'absence volontaire de l'Algérie à Pescara signifie en dehors de toute considération que le temps de «l'essentiel est de participer» est révolu. Il y a manifestement quelque chose de bon qui a changé dans la mentalité de nos dirigeants. La décision de faire l'impasse sur la participation de la sélection algérienne de football ne manque pas de rappeler le mal de la discipline. Car, la santé d'une discipline se vérifie au volume de sa présence dans les différentes manifestations réservées notamment aux jeunes catégories. Le perfectionnement se gagne à travers la multiplication des participations de haut niveau. Nous sommes en droit de souhaiter que l'absence de l'Algérie ne traduise pas une fracture dans le système de formation mis en place ces dernières années. Mais des craintes réelles persistent quant à la capacité de notre football à se relancer par le bas. C'est de cela qu'il s'agit puisque les sélections des cadets, juniors et autres espoirs alimentent la sélection A. Nul n'ignore que l'avenir de la sélection A se joue dans le présent des sélections de jeunes. Le retour gagnant de la sélection fanion sur la scène internationale avec un grand espoir de qualification au Mondial 2010 ne doit pas nous empêcher de poser les vraies questions sur ce qui se fait dans les différentes sélections. Nos sélections jeunes peuvent-elles rivaliser avec les autres sélections du continent ? Le pessimisme de la raison répond par la négative. La dynamique suscitée par les récentes victoires des Verts est en mesure de constituer un point de départ pour une vraie politique nationale du football. Car, la confiance est désormais rétablie : aussi bien les footballeurs que le peuple croient en la possibilité de voir le football algérien reprendre sa place dans le gotha africain et pourquoi pas se lancer dans d'autres défis. Il ne reste plus qu'à doter la discipline d'instances solides en mesure d'encadrer la stratégie et de parvenir à son développement durable. Ces instances seront chargées d'élaborer une politique nationale de la discipline qui ferait tout pour que l'Algérie ne rate plus de rendez-vous footballistique. A. Y. Gratuité limitée Le comité d'organisation des Jeux méditerranéens Pescara 2009 a annoncé que l'entrée aux stades lors du premier tour du tournoi de football qui a débuté jeudi est gratuite et ne sera payante qu'à partir des demi-finales. Les prix des billets pour les demi-finales ont été fixés à 7 euros pour les tribunes et 5 euros pour les gradins, et ceux de la finale à 15 euros les tribunes et 10 euros les gradins. La cérémonie d'ouverture des Jeux a eu lieu vendredi dernier à 20h00 (heure algérienne) au stade Adriatico à Pescara, d'une capacité d'accueil de 20 000 spectateurs. Outre la cérémonie d'ouverture, le stade accueillera les demi-finales et la finale du tournoi de football ainsi que les compétitions d'athlétisme et de handisport