Les Jeux méditerranéens sont une version réduite des jeux Olympiques et sont organisés un an après chaque JO d'été. Ils rassemblent toutes les nations, ou presque, du bassin méditerranéen. Du vendredi 26 juin au dimanche 5 juillet, 23 pays seront représentés par près de 4 000 athlètes dans 29 disciplines sportives et concourront pour une place sur le podium à Pescara, ville portuaire de l'Adriatique au centre de l'Italie. Cette ville, qui a vu naître le pilote de F1 Jarno Trulli, le cycliste Danilo Di Luca ou encore le footballeur de l'O. Lyonnais Fabio Grosso, aura également sa fête. Il est à noter que, pour certaines disciplines, la proximité d'importantes échéances comme les championnats du monde permettra la présence des meilleurs athlètes qui auront là l'occasion de se préparer dans le cadre d'une grande compétition. Ce sera notamment le cas pour la natation avant les Mondiaux de Rome (18 juillet-2 août), et de l'athlétisme avant ceux de Berlin (15-23 août. Le privilège d'accueillir durant cinq jours (27 juin-1er juillet) la crème de la natation avec toutes ses stars françaises, espagnoles et italiennes. La proximité des Mondiaux de Rome (26 juillet-2 août fera que les meilleurs athlètes français seront opposés aux meilleurs Italiens. Coralie Balmy, Alain Bernard, Frédérick Bousquet, Hugues Duboscq, Amaury Leveaux ou encore Malia Metella seront ainsi présents. Autres sportifs français de premier plan en lice à Pescara : Thomas Bouhail et Benoît Caranobe (gymnastique), Vencelas Dabaya (haltérophilie), Christophe Guénot (lutte gréco-romaine), Jérôme Jeannet (escrime), Teddy Riner (judo) et Salim Sdiri (saut en longueur). A l'inverse, certaines disciplines alignent des sélections B, C ou D. En handball, aucun champion olympique n'est aligné dans l'équipe masculine, qui vient d'obtenir sa qualification pour l'Euro 2010. Ils laissent la place à des joueurs naviguant «entre la 25e et la 40e place dans la hiérarchie nationale», selon Claude Onesta. A l'inverse, l'équipe féminine sera là au grand complet avec un Mondial (5-20 décembre, en Chine) à préparer. Inscrit dans la catégorie des moins de 66 kg, Steeve Guenot est actuellement au-dessus de ce poids et ne devrait pas participer aux Jeux méditerranéens. En excès de poids, le médaillé d'or de Pékin est au-dessus des 66 kg requis pour concourir dans sa catégorie. Une aubaine à ne pas rater pour les jeunes Pour nombre d'athlètes, cette escale tombe mal et contraint à interrompre un programme d'entraînement minutieusement suivi pour concourir dans la discipline privilégiée. Le règlement exige quinze sports olympiques au minimum. Cette année, le basket, le canoë-kayak slalom, le saut à la perche et le tennis ne sont pas au programme. Il est souvent difficile en effet d'attirer les meilleurs athlètes mondiaux. Mais c'est une aubaine, un tremplin pour les jeunes qui arrivent en équipe nationale, dans la perspective des JO de Londres. Ces jeux regrouperont 23 pays, au cours desquels la gymnastique rythmique fait partie des 29 disciplines qui figurent au programme avec l'athlétisme, le beach-volley, la pétanque, le football, le canoë-kayak, l'aviron, le cyclisme, la gymnastique, le golf, le handisport, le judo, le karaté, la lutte, la natation, le basket-ball, le handball, le water-polo, le volley-ball, le patinage à roulettes, la boxe, l'escrime, le ski nautique, l'haltérophilie, les sports équestres, le tennis, le tennis de table, le tir sur cible, le tir au plateau et la voile. C'est en 1948, aux jeux Olympiques de Londres, que l'idée de créer un tournoi pour resserrer les liens entre les pays du Bassin méditerranéen fleurit. Ces jeux, ayant lieu une fois tous les quatre ans est une belle opportunité pour les athlètes méconnus des podiums actuels de se produire sous la pression des médias qui seront présents. En ce qui concerne la gymnastique rythmique, il y aura un concours général et une finale par engin les 26 et 27 juin, et seules les individuelles seniors peuvent se présenter. La France comptera sur la présence de Delphine Ledoux, qui a de bonnes chances de podium dues au fait que l'Espagnole Almudena Cid (gymnaste rythmique ayant participé à quatre finales de JO, dont celle de Pékin) n'est plus là pour défier la Française. Les nations présentes seront les suivantes : Albanie, Algérie, Andorre, Bosnie-Herzégovine, Chypre, Croatie, Égypte, France, Grèce, Liban, Libye, Malte, Maroc, Monaco, Monténégro, Saint-Marin, Serbie, Syrie, Slovénie, Espagne, Tunisie, Turquie et Italie. Cette dernière justement, leader au général en 2005, et la France ont gagné quatorze des quinze dernières éditions. Première au classement des nations à Tunis en 2001 avec 122 médailles (42 en or), la France avait terminé seconde lors des précédents Jeux méditerranéens d'Alméria (2005), derrière l'Italie mais à égalité de médailles, au terme d'un chassé-croisé permanent. M. G.