Le karaté a été à l'honneur durant le week-end dernier à la nouvelle ville Ali Mendjeli (Constantine) où de nombreux pratiquants (jeunes et moins jeunes) se sont donné rendez-vous à la maison de jeunes Azzedine Medjoubi, pour une exhibition. Destinée avant tout à «relancer le karaté, une discipline très prisée par les jeunes», cette rencontre-exhibition organisée par l'association «Chihani Bachir» d'El Khroub a donné d'abord lieu à la projection d'un moyen métrage de 60 minutes retraçant l'histoire du karaté et mettant en exergue les maîtres de cette discipline, Shaolin Funakashi et Yuan Li, qui, par le secret bien gardé de leurs prises et leur sagesse, ont pu marquer leurs successeurs et leur inculquer l'amour de cet art martial qui favorise la sagesse à la violence en mettant à contribution les énergie intérieures (le yin et le yong ). «Ce prélude à la renaissance du karaté à Constantine», comme l'a qualifié M. Abdellatif Laoud, président de l'association «Chihani Bachir», s'est soldé par la récompense des jeunes karatékas qui se sont distingués durant la saison 2008-2009 dans les différentes compétitions régionales et nationales. M. Abdellatif Laoud, 4ème dan de karaté, a également estimé que le karaté est un «sport déjà bien incrusté à Constantine au lendemain de l'indépendance avec notamment Smaïne Bensaci, Belkacem Ousallah, Abdeslem Djeghar, Rachid Cherb, Rachid Kara et Kamel Khelf, figures emblématiques». Quelques-uns d'entre eux ont été honorés à l'occasion de cette rencontre à l'issue de laquelle tous les «vétérans» constantinois ont insisté sur la nécessité de «former, éduquer et veiller à la relève pour cette discipline». Cet art martial d'autodéfense se pratique sans arme et les coups donnés avec les pieds et les poings ne sont pas portés. Rapidité, puissance et technique sont essentiels en karaté. Le karatéka attaque certains points vulnérables du corps humain situés au-dessus de la ceinture. Les coups les plus fréquents sont donnés avec le tranchant de la main, le poing, le pied, souvent en s'accompagnant d'un cri (le kiaï). Le karatéka doit éviter le corps-à-corps, typique du jujitsu et du judo. Les combats, qui durent trois minutes, se déroulent sur un carré de huit mètres de côté. Il existe cinq catégories de poids.