Photo : S. Zoheir Par Badiaa Amarni «L'unification de la vision arabe dans les affaires de l'eau renforcera davantage le positionnement de ces pays, aussi bien sur le plan régional qu'international, et leur permettra de faire entendre leur voix et leurs préoccupations». C'est en résumé le message du ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, émis, hier, à l'ouverture du conseil ministériel arabe de l'Eau au palais des Nations du Club des Pins. Le premier responsable du secteur de l'eau en Algérie a également appelé dans son intervention tous les gouvernements et institutions arabes, régionales et internationales à soutenir l'exécution de plans et projets ayant trait au thème de l'eau et accompagner le conseil dans sa mission afin d'atteindre ses objectifs. Soulignant le contexte très sensible dans lequel se déroule cette rencontre, marquée par les changements climatiques entres autres, Sellal a mis l'accent sur l'intérêt d'un travail commun pour le développement durable dans ce secteur. «Il est important actuellement d'accentuer nos efforts dans le cadre de ce conseil arabe de l'eau que nous créons officiellement aujourd'hui pour rationaliser l'utilisation de nos ressources en eau», dira-t-il. Ce dernier a ajouté que la décision de créer ce mécanisme arabe commun constitue «un tournant historique et permettra de relever les défis de l'eau dans le monde arabe dont les pays agissaient, jusque-là, chacun de son côté ce qui a fortement affaibli leurs capacités». Ce nouveau conseil «donnera l'occasion à nos pays de participer à l'élaboration, l'exécution et la gestion durable de nos ressources en eau dans un objectif primordial qui permettra d'atteindre la sécurité en eau dans le monde arabe». C'est en tout cas, une des recommandations du sommet arabe économique du Koweït tenu en janvier dernier, «chargeant le conseil de mettre en place une stratégie pour la sécurité en eau dans la région à même d'aller vers une gestion globale de nos ressources en eau», a encore précisé le ministre. Il ajoutera qu'il «est de notre devoir dans ce cadre de mettre en place les mécanismes capables d'atteindre ce but, de même que préparer un rapport à soumettre au prochain sommet arabe». L'Algérie, rappelle l'intervenant, sous la houlette du président de la République, a inscrit l'eau parmi ses priorités et mis en place un grand programme depuis maintenant une décennie, et dont les résultats se font aujourd'hui sentir. En conclusion, pour illustrer le développement d'un travail arabe commun dans ce domaine, le ministre a évoqué l'expérience d'exploitation des eaux souterraines du bassin nord-saharien avec la Tunisie et la Libye. «Un exemple à suivre en ce sens que son impact est positif», dira Abdelmalek Sellal.