La Confédération algérienne du patronat (CAP) s'est dit favorable à une augmentation du salaire minimum en Algérie mais à certaines conditions. Selon le président de la CAP, Boualem M'rakch, revoir à la hausse le seuil du SNMG doit se faire tout d'abord en concertation avec toutes les parties concernées, et ce, durant la prochaine tripartie. S'exprimant hier lors d'un point de presse tenu au siège de la confédération à l'hôtel El Aurassi, M. M'rakch a, en effet, indiqué que l'augmentation des salaires doit être précédée de la mise en place des véritables dispositifs de politique salariale. Il s'agit, ajoute-t-il, de payer les employés en conséquence de leur travail. Pour ce faire, le premier responsable du patronat plaide pour la détermination des catégories d'emplois et de classifier les employés en fonction de leur grade et expérience. Comment ? M. M'rakch a expliqué que, pour arriver à une véritable organisation des salaires en Algérie, toutes les parties concernées se doivent de procéder à un classement. «Chacune de ces catégories devrait avoir une grille de salaires en adéquation avec sa catégorie. Pour notre organisation, toute évolution des salaires doit se faire selon le rendement, la compétitivité et le plan de carrière dans le cadre d'une convention collective», précise plus loin le conférencier. Concernant par ailleurs le pacte économique et social, la même source a affirmé que ce document signé en 2006 répond, dans sa globalité, aux attentes des entreprises. Sur ce point, le président de la CAP a plaidé pour la poursuite du débat sur ce pacte, qui constitue, à ses yeux, une étape dans le processus de promotion de l'entrepreneuriat et de développement économique. A une question relative aux dernières décisions prises par le gouvernement concernant, entre autres, les investissements étrangers, l'orateur a fait savoir que la CAP s'inscrit dans cette démarche. Et de dire que les pouvoirs publics doivent suivre cette ouverture économique, mais d'une manière «cadrée». Sur un autre registre, la même source a annoncé que la Confédération algérienne du patronat a créé un conseil d'éthique pour que les entreprises algériennes, explique-t-il, appliquent les dispositifs réglementaires et légaux. S. B.