Contacté par nos soins, Réda Hamiani, président du FCE, estime que de la question relative à l'augmentation du SNMG découle une double réflexion sur les plans social et économique. S'il faut rappeler que les couches sociales défavorisées sont de plus en plus nombreuses, M. Hamiani souligne que relever le salaire national minimum garantie est une nécessité sur le plan social, d'autant plus que les couches sociales concernées éprouvent de la peine à mener une vie décente. Cela dit, une fois actée, l'augmentation du SNMG permettra à cette frange de la société-les familles défavorisées-de vivre dignement loin des contraintes financières. Dans le même ordre d'idées, notre interlocuteur affirme qu'au nom de la solidarité qui est la nôtre et du système économique et social propre à la société algérienne, l'entraide est nécessaire. M. Hamiani souligne, à ce propos, qu'il faut être sensible à l'égard des familles défavorisées aussi la hausse des salaires s'avère-t-elle nécessaire. Toutefois, sur le plan économique, le président du Forum des chefs d'entreprise formule quelques remarques importantes à faire, dont celle relative au contexte de concurrence installée dans le pays, qui est une bonne chose pour le consommateur algérien. En revanche, l'augmentation du SNMG ne doit pas être, selon le patron des patrons, « à grande proportion de peur qu'elle mette en difficulté les entreprises ». Sur ce point précise, le même orateur dira, sans donner de chiffre, que « la hausse ne doit pas être faite avec une proportion démesurée, mais en tenant compte de la productivité ». De son côté, la Confédération algérienne du patronat (CAP) est favorable à l'augmentation du SNMG. Pour rappel, Boualem M'rakech, président de la confédération en question a déclaré il y a quelques jours être favorable quant au relèvement du SNMG. Cependant, il avait lié cette revalorisation à l'évolution de la productivité, puisque « l'amélioration de la situation des travailleurs et celle des entreprises vont de pair ».S'agissant de la mesure propre à cette augmentation, il avait affirmé que cette dernière concerne beaucoup plus le secteur public dans la mesure où les rémunérations dans le privé sont souvent supérieures, alors que les augmentations salariales dans le cadre des conventions de branches sont tributaires de la rentabilité de l'entreprise. Cela étant, il reste à savoir à quel seuil sera fixée cette augmentation qui viendra sans doute à la rescousse des familles défavorisées sans pour autant freiner le fonctionnement des entreprises.