La Confédération algérienne du patronat (CAP) est favorable à une augmentation des salaires des travailleurs dans le cadre d'une démarche de « classification ». C'est ce qu'a déclaré Boualem M'rakech, président de la CAP, hier, lors d'une conférence de presse organisée à Alger. « Nous sommes pour une action à même de renforcer le pouvoir d'achat du citoyen », a-t-il affirmé mais il faut « réunir les conditions nécessaires », faisant allusion aux préalables de la croissance, de l'inflation et de la rentabilité. Le président de la CAP, s'est dit favorable à une augmentation du SNMG en fonction « des salaires et des moyens de l'entreprise ». « Le SNMG doit être calculé selon des indices annuels d'inflation et de la carrière du travailleur. Malheureusement, nous n'avons pas de visibilité à ce propos », explique-t-il. La dernière revalorisation du SNMG, intervenue lors de la 12e tripartite de septembre 2006, a permis d'augmenter le salaire minimum de 8000 DA à 12 000 DA. Interrogé à propos des mesures controversées décidées par le gouvernement pour recadrer l'investissement étranger en Algérie, M. M'rakech qui y voit des décisions « souveraines » a prévenu, par ailleurs, contre une « étatisation » de la gestion de l'économie nationale. Le président de la CAP estime par ailleurs que « l'entreprise familiale est faible en Algérie. Elle n'a pas de capacités réelles afin d'asseoir son développement », souligne-t-il. S'agissant des accusations lancées par Alger à l'endroit de l'Union européenne, M. M'rakech cible les lacunes du marché algérien rappelant que bien des secteurs d'activités sont soumis à de grandes difficultés, à l'exemple de celui des textiles.