Le relèvement du Salaire national minimum garanti (SNMG) demeure un des sujets d'actualité et une préoccupation tant chez les travailleurs que les patrons et ce, depuis son annonce par le président de la République. La Confédération algérienne du patronat (CAP) s'est engagée à élaborer une liste de propositions en ce qui concerne l'augmentation des salaires, laquelle sera mise sur la table du gouvernement dans les délais les plus proches. La plus importante de ces propositions, selon le président de la CAP, M. Boualem M'rakech, concerne le relèvement du SNMG de sorte à ne pas mettre en péril l'entreprise. S'exprimant, hier, lors d'une conférence de presse, tenue au siège de la confédération à l'hôtel El-Aurassi, à Alger, M. M'rakech, a déclaré que "l'augmentation du Salaire national minimum garanti doit être en fonction de la capacité de l'entreprise à supporter cette augmentation. Elle doit être en rapport avec la production et de la productivité de l'entreprise". Selon lui, le relèvement du Salaire national minimum garanti "ne doit pas être fait d'une manière généralisée. L'augmentation doit répondre à des indices qui vont permettre de classer les gens en fonction de leurs capacités et du travail qu'ils effectuent", expliquera-t-il. Ainsi, selon M. M'rakech, chaque employé aura un revenu qui correspondra de ce fait à ce qui a été fait. Sur un autre volet, le président de la confédération a estimé que " la nouvelle mesure décidée par l'exécutif enjoignant les investisseurs étrangers à ouvrir le capital de leurs entreprises activant en Algérie à hauteur de 51% aux nationaux s'inscrit dans le cadre de la souveraineté nationale et la protection de l'économie nationale. Nous soutenons cette mesure. Nous somme entièrement pour ". Pour ce qui est des nouvelles mesures qui seront prises à la faveur de loi de finances complémentaire 2009, le président de la Confédération algérienne du patronat a indiqué qu'"il semblerait que la loi en cours d'examen au niveau du gouvernement prévoit des mesures pour promouvoir l'investissement national et réduire la pression fiscale. Cette décision est à saluer bien que nous n'avons pas davantage de précision sur ce point". Interrogé sur l'impact de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne, M. M'rakech a rappelé que l'ouverture économique était l'une des revendications fondamentales de la CAP. Cependant, et après quatre ans de mise en œuvre de cet accord, les répercussions sur l'économie nationale ont été très négatives. Ce qui a causé d'importants déséquilibres à l'économie algérienne, notamment dans la balance commerciale dont la facture des importations en provenance de cet espace a atteint des seuils insoutenables contre une part des exportations très marginalisée. D'autant plus que l'entreprise algérienne n'arrive plus à suivre le rythme de l'ouverture. Pourquoi ce déséquilibre ? Selon le président de la CAP, l'entreprise algérienne n'a pas été fortement préparée à cette ouverture. "Je n'accuse pas l'UE, ce sont nos entreprises qui ne sont pas fortes. L'entreprise algérienne doit se mettre d'abord aux normes internationalement admises. Mais la mise à niveau des entreprises c'est tout d'abord, un environnement financier et administratif adéquat". Hamid M.