Photo : Riad Par Wafia Sifouane Pendant dix jours, le livre a été à l'honneur à l'esplanade de Riadh El Feth. C'était à l'occasion de la seconde édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse. Le rendez-vous a drainé un nombre important de visiteurs, curieux de découvrir les dernières éditions mises sur le marché. Au total, plus de 70 invités ont honoré les lieux de leur présence entre auteurs, éditeurs et conférenciers. S'ajoutent à cela les centaines d'enfants ayant quotidiennement égayé le festival, qui leur était dédié. Cet événement parfumé aux saveurs africaines n'est autre qu'un avant-goût, un prologue du deuxième Festival panafricain d'Alger (Panaf 2009) dont l'ouverture aura lieu dimanche prochain. Mais comme toute chose a une fin, il est arrivé à son dernier jour lundi dernier. La cérémonie de clôture a été organisée en plein air, sur la scène dressé sur l'esplanade de Riadh El Feth. a cet effet, des prix ont été remis par des membres du jury aux jeunes auteurs jugés comme les plus prometteurs sur la scène de la littérature algérienne. Vers 20 h, les présidents des trois jurys montent sur scène. Il s'agit de Abdelhami Bourayou, président du jury de la meilleure nouvelle en arabe, de Djouher Ahmiss, présidente du jury de la meilleure nouvelle écrite en tamazight et de Aïcha Kassoul, présidente du jury de la meilleure nouvelle francophone. Le trio ne tardera pas à annoncer les noms des lauréats. Le premier, El Aïd Dlaïli, est un jeune de Chlef, licencié en littérature arabe. Avec son roman, Un voyage dans le sens inverse, il décroche le prix de la meilleure nouvelle écrite en arabe classique. Le président du jury de cette section déclarera que «cette année nous avons remarqué que la qualité est en baisse comparée à celle de l'an dernier. Idem pour la quantité des œuvres qui nous ont été soumises. Les auteurs d'aujourd'hui ne lisent pas et cela se reflète dans leurs écrits. Ils s'inspirent plutôt des séries télévisées ou du cinéma et cela est vraiment dommage». Quant au prix de la meilleure nouvelle francophone, il a été décerné à la jeune Ilhem Meraoui pour son œuvre le Voyage de noces. Cette lauréate a agréablement surpris les membres du jury par la qualité de son écriture, à tel point que Aïcha Kassoul, professeur de littérature à l'université d'Alger, est allée jusqu'à qualifier la jeune écrivaine de «graine de Guy de Maupassant». Pour ce qui est duprix de la meilleure nouvelle écrite en langue amazighe, il est revenu à Moussa Abdelennabi, auteur de l'Ecrivain à l'hôpital. Âgé de 25 ans, le lauréat, étudiant en mathématiques, est membre actif de l'association Imedyazen.La ministre de Culture, Khalida Toumi, a, dans son allocution, annoncé que l'année prochaine, la 3ème édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse s'étalera sur 15 jours, soit 5 jours de plus. Evoquant le Festivalpanafricain, elle invitera les personnes présentes à assister à tout le festival et à aller dans les salles de spectacles et sur les places publiques pour s'imprégner de la culture africaine qui est aussi la leur.La fin de la soirée se fera en musique avec un groupe de musiciens maliens qui a animé un concert devant un public essentiellement composé des familles et d'enfants. Par ailleurs, quelques heures avant la clôture de ce 2ème Feliv, les stands de vente ont été submergés par une foule de visiteurs venus profiter du dernier jour pour acquérir des livres à moindre prix. Entre classiques, nouveautés, livres de cuisine et œuvres pour enfants, le public y a trouvé son compte. D'ailleurs, le commissaire du Festival a tenu à souligner que la réussite de cette rencontre est due à 100% au public.