Photo : Sahel Par Wafia Sifouane Inaugurée mercredi dernier, la 2ème édition du festival international de la bande dessinée qui a élu domicile à l'esplanade de Riad el Feth ne cesse de drainer la foule amatrice de bulles. A cette occasion, plusieurs chapiteaux ont été dressés pour abriter les stands des différents éditeurs qui, hélas, ne sont pas nombreux. Ils sont au total six. Mais la vedette leur est volée par la boutique du FIBDA qui accueille depuis l'ouverture un grand nombre de visiteurs et cela grâce à la diversité de ses produits mais aussi les ventes- dédicaces. Au dos de la boutique, on retrouve le stand Laabstore qui grouille quotidiennement de monde, et pour cause la mise en vente de produits dérivés de bandes dessinées importées directement de Chine. On citera l'exemple des figurines de mangas dont le prix reste abordable, des t-shirts, des sacs ainsi que divers gadgets 100% mangas. Les visiteurs de ce stand n'ont pas résisté à l'envie de s'inscrire à l'atelier de dessin dirigé par le jeune Natsu. A quelques mètres plus loin, le stand des éditions Dalimen ayant pour œuvres principales les albums de Slim tels que Slim le Gatt et moi, Walou à l'horizon et Nage ta mer du HIC. L'Enag s'est aussi prise au jeu en rééditant d'anciens albums, dont deux en langue arabe. Le stand de Lazhari Labter est sans doute le moins riche avec pour seule nouveauté l'album panorama de la bande dessinée en Algérie, ainsi qu'un autre du bédéiste camerounais Almo (rappelons que ce dernier est retenu en compétition officielle cette année). On retiendra que le FIBDA organise plusieurs expositions, dont une consacrée à l'artiste Slim. Intitulée «40 ans de bouzidisme» l'exposition rassemble un grand nombre de planches, des affiches de films réalisées par l'artiste tels que Hassan Taxi, Leila et les autres et Omar Gatlatou. Avec un trait précis et des bulles révélatrices, Slim est incontestablement le seul narrateur de l'histoire algérienne. Et pour plus de tonus et de poids, même les brouillons ont été exposés. En face, un autre grand chapiteau abritant l'exposition «la Pologne vue par les yeux d'une enfant», l'exposition d'Etienne Shreder et d'autres œuvres de participants étrangers. Un hommage à la Palestine est rendu à travers l'exposition de diverses planches de bédéistes palestiniens. Un espace réservé aux conférences est aussi disponible avec au programme deux conférences par jour. Par ailleurs, et si l'on se fie à la première édition du FIBDA, une légère amélioration est à relever, que ce soit du côté organisationnel ou du côté qualitatif. Le seul regret reste le manque d'éditeurs de bandes dessinées algériens dont le nombre reste inférieur à celui des pays invités. Ainsi, il reste à développer une réelle volonté de bien faire les choses en impliquant les véritables concernés pour pouvoir espérer un jour organiser un festival dédié au 9ème art digne de ce nom.