Un site archéologique, recelant des vestiges remontant à la période romaine (an 28 av. J.-C.), a été découvert à Fénaïa, situé à 35 km à l'ouest de la ville de Béjaïa, par des employés municipaux qui, fortuitement, en creusant au fond d'un ravin, ont déterré une multitude de pierres d'époque, indique une source communale. Parmi les objets mis au jour figure une pierre gigantesque, de forme arrondie et d'un diamètre de près de 1,50 m et portant une inscription latine très visible, a-t-on précisé en soulignant que ce vestige a été aussitôt transféré au musée du chahid de la localité mitoyenne, en attendant que les spécialistes en fasse l'identification appropriée.Ce site est localisé à cheval entre deux villages, Taourirt Naït Gana et Tighilt Naït Ziane et constitue un prolongement de la ville antique de Tiklat, une garnison militaire romaine. Fondée en l'an 28 av. J.-C. par Octave, cette cité recèle un patrimoine archéologique très riche, dont un aqueduc. Les quelques fouilles, bien que parcellaires, ont mis au jour des vestiges des plus impressionnants, notamment du mobilier urbain. Le site n'a pas encore livré tous ses secrets.Toutefois, une légende locale parle d'un trésor qui serait enfoui dans cette cité. Une telle histoire n'est pas faite pour protéger le site. Car elle suscite une chasse au trésor. Régulièrement, des cohortes de chasseurs s'aventurent dans les entrailles de la ville avec l'espoir de trouver le fameux trésor. Evidemment, la fièvre de l'or et la méconnaissance de la valeur des pierres antiques peuvent amener ces chasseurs à commettre l'irréparable. Une jarre n'a aucune valeur aux yeux de celui qui cherche des pièces en or et des bijoux, et il n'hésiterait pas à la casser d'un coup de pioche… C'est dire l'urgence de sécuriser et de protéger le site, en attendant d'y mener des fouilles et des études.