Toute la wilaya d'Oum El Bouaghi recèle de nombreux sites archéologiques, dont certains ont fait ou font l'objet de restauration, comme c'est le cas du site de Ksar Sbahi, qui a bénéficié d'une enveloppe pour sa préservation. Sigus, Aïn M'lila, Aïn Zitoun, près du chef-lieu de wilaya, Dhalaâ et d'autres régions encore, possèdent des vestiges archéologiques qui attestent de la présence de l'Homme, et ce dès la préhistoire, soit 8 000 ans av. J-C. La wilaya d'Oum El Bouaghi a connu la colorisation à l'époque de Trajan, empereur romain, successeur de Nerva et qui a organisé, en son règne, la conquête de Dacia, l'Arabie, la Mésopotamie…Jusqu'à présent, peu de vestiges ont été mis au jour. Il en reste, sûrement, de nombreux autres enfouis sous le sol, et même d'autres sur lesquels furent érigés des bâtisses ou des maisons particulières. Les galeries de la ville de Dhalaâ, située au sud-est de la wilaya, n'ont pas livré tous leurs secrets. Quel rôle avaient-elles joué en leur temps ? Etaient-elles des caches ou servaient-elles à entreposer denrées et céréales, du temps des Romains ? Seuls les archéologues seraient en mesure d'y répondre. Or, si certains vestiges restent enfouis sous terre, d'autres, par contre, découverts par des citoyens, font office de bancs, d'abreuvoirs… A Aïn Beïda, avait été découvert, durant les années 1960, tout un cimetière romain, et ce juste au moment où on creusait les fondations d'une maison de jeunes à la cité Ahmed Benmoussa. Les sarcophages en pierre, mis au jour, ont disparu pour ne plus jamais réapparaître. L'on suppose même qu'ils servent d'abreuvoirs pour les animaux de quelque ferme. A Meskiana, des restes de colonnes, des pierres portant des inscriptions romaines font office de bancs devant certaines maisons. Combien en existe-t-il encore et qui, dissimulés au regard, servent à décorer patios, cours ou courettes ? Que faire pour rassembler les pans d'une histoire éparpillée, disloquée ?