La deuxième commission mixte algéro-égyptienne réunie, jeudi dernier au Caire en Egypte, a signé le procès-verbal de coopération agricole, de même que le mémorandum d'entente entre l'Institut national de recherche agricole d'Alger et le Centre de recherches agricoles d'Egypte. C'était l'occasion pour cet organe d'établir un point de situation sur ce qui a été déjà réalisé dans le cadre de cette coopération dans le domaine agricole, et d'étudier les autres possibilités de partenariat à élargir à d'autres domaines, à savoir la recherche agricole, l'hydraulique, la protection des plantes et des forêts, les orientations agricoles, la santé animale et la production animale de même que la lutte contre la désertification. Lors de la signature, M. Harrag Abdelmalek, cadre au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, a souligné la volonté de l'Algérie de bénéficier de l'expérience égyptienne dans le domaine des banques de gènes végétaux et animaux. Il fera savoir que l'Algérie est en train de former des experts en prévision de la création d'une banque similaire. Toujours selon ce responsable, la coopération bilatérale peut toucher aussi d'autres domaines, à l'exemple du développement rural et de la protection des ressources forestières. Il notera que l'expérience algérienne concernant le développement rural et l'intégration de la femme rurale intéresse de très prés les Egyptiens qui veulent s'en inspirer. Pour sa part, le vice-président du Centre égyptien de recherches agricoles, Mohamed Mustapha El Djarhi, a souligné l'existence de plusieurs domaines de partenariat à développer par les deux parties et qui ont trait à des défis de l'heure auxquels fait face la région arabe, tels les coûts élevés de la récolte agricole, le stress hydrique et les changements climatiques. Pour atteindre de meilleurs rendements et diminuer les coûts de la production agricole et par là même les prix, El Djarhi a mis l'accent sur l'importance d'avoir recours aux biotechnologies en bénéficiant des expériences de l'un et de l'autre. Il en est de même pour l'eau naturelle ou traitée dans l'agriculture dont l'optimisation de l'exploitation peut se faire aussi en bénéficiant des expériences de chacun des deux pays frères. Faut-il rappeler que la première session de la commission de coopération algéro-égyptienne s'est déroulée en février 2004 à Alger. La coopération entre ces deux pays est de longue date. Elle a trait à plusieurs domaines, notamment la pêche, l'habitat, les télécommunications et le commerce. Sur ce dernier point, il faut noter que le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et les pays arabes a enregistré une nette amélioration ces derniers temps. L'excédent commercial de l'Algérie avec les pays arabes a connu une hausse de 225% en 2008, passant à 1,09 milliard de dollars, contre 334 millions de dollars en 2007. Les exportations algériennes vers les pays arabes ont atteint 2,18 milliards de dollars, contre 1,24 milliard de dollars en 2007, en hausse de 76,35%. Quant aux importations, elles se sont chiffrées à 1,10 milliard de dollars, contre 905 millions de dollars en 2007, soit une augmentation de 21,4%, selon les statistiques des Douanes nationales. L'Egypte vient en deuxième position après la Tunisie avec 18% du volume global des importations algériennes des pays arabes et un montant de 153 millions de dollars. Elle arrive aussi en seconde place concernant les exportations de l'Algérie avec un taux de 33% et un montant de 717 millions de dollars. B. A.