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Après le Di-Antalvic, Sanofi Aventis retire trois sirops anti-toux pour enfants Alors qu'en Algérie ces médicaments continuent d'être vendus et prescrits
Nouvelle alerte sur les médicaments. Après le Di–Antalvic, le laboratoire Sanofi Aventis a décidé de retirer du marché français et suisse trois sirops sans sucre contre la toux destinés aux enfants et nourrissons. Il s'agit du Rhinathiol, du Bronkirex et du Carbocistéine, ont rapporté hier les agences de presse étrangères. Du phénol, un produit toxique, a été décelé dans ces produits. L'Agence française de sécurité sanitaire de produits de santé (AFSSAPS) précise sur son site Internet que cette décision est motivée par la détection de phénol dans un lot de Rhinathiol pour enfant, à la suite du signalement d'un patient suisse ayant mentionné une odeur anormale. Les médicaments en question ont été rappelés par précaution en France et en Suisse, en raison d'un «défaut de qualité», ont indiqué les autorités médicales des deux pays. Dans l'immédiat, les autorités sanitaires des deux pays recommandent de ne pas utiliser les flacons de sirop sans sucre pour enfants Rhinathiol, Bronkirex et Carbocistéine, de Sanofi-Aventis, et de les rapporter chez le pharmacien. L'Institut suisse des produits thérapeutiques, Swissmedic, a également annoncé le retrait du sirop Rhinathiol sans sucre pour enfants «en raison d'un défaut de qualité qui conduit à une dégradation de l'agent conservateur et à la formation des nouvelles substances». «Dans les flacons de Rhinathiol qui sont concernés par ce défaut de qualité, un aspect trouble du liquide et/ou une odeur/un goût désagréables pourraient se produire», précise de son côté Sanofi-Aventis Suisse dans un communiqué. Des effets secondaires (entre autres nausées, vomissements) ne peuvent être exclus avec le dosage indiqué. L'information sur le retrait des trois sirops qui a fait le tour hier des agences de presse et des sites spécialisés semble passée sous silence dans notre pays. Les pharmaciens que nous avons interrogés disent ne pas être au courant de cette décision, affirmant n'avoir rien reçu de la part du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. Les médicaments en question continuent à être vendus et, plus grave encore, prescrits par les médecins. C'est le cas aussi pour le Di-Antalvic et ses génériques, pourtant retirés depuis une semaine du marché en France et que les praticiens chez nous prescrivent de façon «machinale». Certains pharmaciens évoquent le fait de ne pas avoir été alertés par la tutelle pour retirer le Di-Antalvic. Le médicament continue à occuper les rayons : «Je ne peux pas stopper la vente de ce médicament sans avoir été avisée par les autorités concernées», lance une jeune pharmacienne exerçant dans une officine du centre-ville. Un avis partagé par d'autres professionnels de la santé. Les décisions de retrait de certains médicaments sont perçues avec suspicion par d'autres pharmaciens qui y voient une manipulation d'ordre commercial. Ces retraits seraient, selon eux, justifiés par un défaut de rentabilité concernant lesdits médicaments. Les ayant contactés pour en savoir plus, nous n'avons pas pu joindre les responsables de Sanofi Aventis Algérie, absents pour cause de repos hebdomadaire. De même, nos efforts pour avoir des précisions de la part du ministère de la Santé sont restés vains. A. B.