À la suite d'une alerte internationale faisant état de la découverte d'une substance toxique dans de l'héparine, un anticoagulant utilisé en prévention ou en traitement des thromboses (caillot de sang dans une veine ou une artère), l'Algérie a décidé de bloquer, par précaution, des lots de Lovenox, du laboratoire français Sanofi-Aventis. Ces lots, disponibles en stock, n'ont pas été commercialisés, avait indiqué à Liberté une source proche du ministère de la Santé. Le responsable médical de Sanofi-Aventis Algérie, Khaled Lakhdari, avait confirmé l'information en affirmant que “ces lots étaient en attente”. Il avait ajouté que des analyses faites sur ces lots ont confirmé la présence “en très petite quantité” d'une substance anormale. Hier, Sanofi-Aventis a indiqué qu'aucun de ces produits n'est concerné par des cas d'effets indésirables, à l'origine de l'alerte internationale sur des produits fabriqués par d'autres laboratoires. Ces effets ont été constatés suite à l'injection intraveineuse d'héparines sodiques fabriquées par des laboratoires américains et allemands qui n'ont aucun lien avec Sanofi-Aventis ; selon le groupe pharmaceutique français, le Lovenox (appelé Clexane aux Etats-Unis) n'a jamais été retiré des marchés américain et allemand, a précisé le laboratoire français. Ce médicament n'est pas concerné par ces mesures et reste toujours disponible sur ces marchés, selon Sanofi-Aventis Algérie. Une centaine de personnes est décédée des suites de son traitement avec l'anticoagulant héparine, entre janvier 2007 et février 2008, selon la FDA, l'agence américaine des médicaments. Le P-DG du groupe pharmaceutique Baxter International, Robert Parkinson, avait indiqué, fin avril, au congrès que son anticoagulant héparine, importé de Chine et responsable de plusieurs dizaines de décès, a été délibérément altéré. Baxter a rappelé, le 28 février dernier, l'ensemble de l'héparine sur le marché américain. R. B.