De notre correspondant à Constantine A. Lemili Le calendrier de la division deux vient d'être établi par la Ligue nationale de football. Le CSC y figure évidemment. Mais quelle est l'équipe légitime aux yeux des responsables de la LNF ? Le président en exercice nous a affirmé lundi dernier, en présence de S. Bouhroum, que les entraînements vont être entamés à partir de la semaine prochaine. «Le lieu étant encore gardé confidentiel pour des raisons que nul ne peut ignorer.» Mourad Mazar, ne se contentant pas de l'affirmation faite de vive voix, exhibe un communiqué récemment adressé à la presse. Dans ledit document figure la liste des joueurs nouvellement recrutés ou maintenus par le club au titre de la saison 2009/2010. La particularité de cette liste est la présence de joueurs totalement inconnus mais également d'autres à la notoriété hors du commun dans la mesure où leurs frasques en fin de saison écoulée ont alimenté la scène pour des raisons plutôt immorales : résultats combinés de rencontres. Plus trivialement, des joueurs qui se sont couchés à chaque fois que le match revêtait une certaine importance. D'un autre côté, N. Ounis, le président élu le 4 juin dernier, dispose aussi de son armada de joueurs, toutefois mieux identifiés et à la carte de visite incontestable. Mieux, celui-ci a déjà fait procéder au virement de la somme d'un million de dinars dans les comptes de la LNF au titre de «frais d'engagement». Cela étant, Ounis a l'avantage d'être épaulé par l'administration (DJS) et à un degré moindre celle locale qui lui a récemment attribué des locaux à titre de siège provisoire en attendant que la justice se prononce sur le dossier. Est-il besoin de rappeler que M. Mazar et le staff qui l'accompagne continuent d'occuper le siège du club. Toutefois, la question qu'il faut se poser et qui n'arrête pas d'ailleurs d'être posée est la suivante : «La justice étant la justice […] donc au-dessus de toute interférence ou ingérence quelconque […] Considérons alors que les juges donnent raison à Mazar en tant que plaignant porteur d'un dossier conséquent au sens où toutes les incohérences de la DJS sont mises à nu et, pis, sont irréfutables si un réel intérêt est accordé aux griefs qu'il fait à tous ceux qui s'opposent à lui. Qu'ils soient officiels ou officieux.» Mazar joue sur ce registre et arrive souvent à confondre quiconque se rapproche du club pour connaître les tenants et les aboutissants de ce sordide dossier. Ainsi n'a-t-il pas hésité, il y a vingt-quatre heures, à saisir le président du CA Batna pour le mettre en garde contre une rencontre amicale que le club des Aurès compte livrer au CSC version Ounis. Comme il n'a pas omis, via un communiqué de presse, de semer le doute au sein des joueurs recrutés par son adversaire au motif qu'ils compromettent leur saison parce qu'il «demeure le président légitime du club» et, au vu de cette réalité, menace lesdits joueurs qui, d'ores et déjà, compromettent leur avenir «de ne pas les accepter parmi l'effectif» si la justice lui donne gain de cause. Jusque-là, la LNF ne s'est pas manifestée dans cette affaire même si pour MM. Korichi et Gharbi, respectivement directeur de la DJS et son collaborateur direct, «les instances nationales du football sont au courant du dossier, savent qui est le président légitime du CSC et qui est le seul habilité à le représenter. Tout le reste n'est qu'esbroufe, un exercice dans lequel excelle Mazar». Selon Mazar, l'équipe sera drivée par Castaneda, assisté de MM. Bouhroum et Merahi. Quant à l'effectif, il sera constitué des anciens : Saci W., Daïf A., Kemouche Zine E. A., Hazi R., Soudani A., Boulemdaïs F., Nehili S., Hamraoui Y., Khelaf D., Rabta C., Sifi R., Aouadi H. ; de trois juniors incorporés : Benhania Z., Bounab Z. E., Ayache Y. ; et des nouveaux : Adjou B., Ghebghoub F., Lemdili Z. (JSJ), Gharib Y. (SAS), Anani M. (CRBK), Djeddou I. (HCL), Boulfoul Y. (FCT), Zouak O., Chouaou N. (AS St Priest - F), Lahreche O. (Chasselay – F). Malgré son acuité, ce dossier semble être géré non seulement dans une certaine forme d'anonymat mais avec le plus grand dilettantisme par les responsables locaux et nationaux. Concluons enfin sur le fait que le DJS a formellement saisi «l'ex-président du CSC» pour se présenter dans ses bureaux et y déposer les bilans moral et financier de la saison écoulée. Une injonction à laquelle a répondu vertement Mazar et en usant d'un discours peu courtois pour la circonstance.