On n'est pas sûr que celle qui va être retenue soit définitive. Le bureau de la ligue nationale se réunit ce matin en séance ordinaire et devrait avoir à son ordre du jour l'adoption du nouveau calendrier de la division 1 qu'on reproduit ci-après. Encore un, nous direz-vous, tant cet exercice est devenu coutumier de la structure qui gère les deux compétitions nationales de football. Il est un fait établi, aujourd'hui, que programmer à l'avance des journées du championnat algérien de football relève de l'équilibrisme et de l'à-peu-près. On peut en vouloir à la LNF de gérer d'une manière pas très rigoureuse mais ce serait oublier que les clubs, par leurs caprices, sont partie prenante, dans une très large mesure, de l'anarchie qui règne dans la programmation du championnat national de football. Il est connu que nos dirigeants de clubs n'activent qu'en fonction de leurs intérêts propres et n'ont que faire de l'intérêt général. En somme chacun voit midi à sa porte et ne se soucie guère des difficultés que rencontre la ligue nationale pour satisfaire leurs demandes. La programmation en éventail était due, il n'y a pas très longtemps, à l'équipe nationale à laquelle on élaborait un calendrier de stages et de matches amicaux d'une manière basée sur l'improvisation. Cela ne se fait plus grâce notamment à l'apport de la DTN qui essaie, tant bien que mal, de proposer à l'avance les dates retenues pour l'équipe nationale. Aujourd'hui, il est évident que c'est la participation de nos clubs aux compétitions internationales qui pose problème. A la rigueur, avec les coupes d'Afrique, on arrivait à s'en sortir mais avec la venue de la Coupe arabe des clubs, la question de la programmation se pose d'une manière encore plus accrue. Il est devenu, pratiquement, impossible de désigner une journée complète de division 1. En effet, durant la phase aller la ligue nationale n'avait réussi qu'à en programmer 4. Les 12 autres journées avaient été toutes amputées de quelques matches. Durant le retour et en se basant sur le dernier calendrier établi par la LNF, le nombre de journées complètes est passé à 6. C'est-à-dire que sur les 30 journées que compte la compétition nationale, seulement le tiers se déroule dune manière régulière. Le reste est soumis à de la gymnastique pour caler tous les matches laissés en rade et qui n'ont pu se jouer. Ajoutons que maintenant des paramètres extérieurs au football interviennent pour renvoyer un match puisque vendredi dernier, nous en avons eu la preuve avec cette intrusion de la DJS de Sétif qui est allée jusqu'à se prendre pour la LNF et empêcher que le match ESS-USMA se joue. Le plus grave est que ni la FAF, ni la LNF n'a jugé utile de réagir à ce grave précédent commis par une DJS qui les a, complètement, méprisées. Demain, n'importe quelle autre DJS du pays pourra se permettre de faire comme celle de Sétif sans peur du retour de bâton. Le président de la JSK, Moh Cherif Hannachi, devant la tournure que prennent les évènements, a proposé, carrément, d'arrêter le championnat pour apurer le retard enregistré jusqu'ici. Il propose, également, que lorsque des clubs sont engagés dans des compétitions internationales, il faudrait que le championnat ne se joue pas afin qu'il n'y ait plus de matches en retard. Difficile de le suivre dans cette voie car on prendrait, ainsi, le risque de voir le championnat s'éterniser et aller à l'encontre des intérêts de l'équipe nationale qui au mois de juin entreprendra les qualifications à la coupe du monde et à la CAN de 2006. Toujours est-il que la FAF et la LNF, imprégnées de l'expérience de cette saison, comptent changer leur fusil d'épaule lors du prochain exercice. Elles songent, ainsi, à faire jouer les matches n'importe quel jour de la semaine comme cela se fait en Angleterre. Quant aux clubs engagés dans les compétitions internationales, ils devront jouer en championnat dans les 48 heures qui suivront leur retour au pays. Un audacieux pari mais reste à savoir si les clubs l'accepteront facilement.