De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali En course pour l'Ahaggar d'or des longs métrages dans le cadre du 3ème Festival international du film arabe d'Oran, Le sel de la mer, film palestinien réalisé par Anne Marie Jacir, a été bien accueilli par le large public qui a assisté à sa projection, vendredi dernier, à la salle Saada. L'histoire de ce film tourne autour de Soraya, palestinienne née à Brooklyn, qui décide, à 28 ans, de s'installer en Palestine. A son arrivée à Ramallah, elle découvre que l'argent de ses grands-parents est gelé par une banque de Jaffa qui refuse d'accéder à sa demande. Dans sa lutte pour entrer en possession des fonds de ses aïeux, Soraya fait la connaissance d'un jeune Palestinien, Emad, qui ne rêve, lui, que de quitter le pays. Animés par le même désir de s'émanciper et de fuir les contraintes de la vie en Palestine (injustices, inégalités)… les deux jeunes gens n'hésiteront pas à transgresser les lois. Une quête qui résume cinquante ans de l'histoire tourmentée de la Palestine occupée. Présenté à Cannes en 2008 dans la catégorie Un autre regard, ce road-movie a été sélectionné pour le Hubert Bals Development Fund du Festival du film de Rotterdam (Hollande) ainsi que pour les Screenwriters Lab Sundance dans l'Utah, aux Etats-Unis. Pour de nombreux observateurs, ce film peu être un concurrent sérieux pour les dix autres longs métrages en compétition.