Mais les certitudes d'avant-match risquent souvent d'être faussées pour déboucher sur des espérances mitigées, voire des désillusions et des pertes de points précieux aux conséquences lourdes pour la course au titre. A l'orée de cet exercice, entrecoupé des éliminatoires de la CAN en Angola et du Mondial 2010 en Afrique du Sud, on retient la sobriété qui a caractérisé la préparation, les recrutements, les transferts et même les changements d'entraîneurs. Six clubs sur les 18 qui composent la division nationale une ont décidé de confier leur barre technique à des entraîneurs étrangers, contre 13 locaux (l'ES Sétif ayant choisi un duo d'entraîneurs). Parmi les six techniciens étrangers, trois sont français et exerceront pour la seconde année consécutive dans le championnat national. Il s'agit de ceux de la JS Kabylie, du MC Alger et de la JSM Béjaïa. Les trois autres sont ceux du MC El Eulma, de l'USM Blida et du MC Oran avec le Palestinien Hadj Mansour. La plupart des équipes de l'élite ont opté pour la stabilité de leur encadrement technique. La division deux lèvera le rideau le 14 août prochain. Concernant la première division, sa physionomie ne risque pas de changer par rapport à ses devancières dans la mesure où les mêmes équipes seront, de nouveau, aux premières loges. Prélude au tant attendu professionnalisme, la saison footballistique nationale 2009-2010 démarre aujourd'hui avec au menu peu de nouveautés en matière de mise à niveau des clubs, mais des rencontres brûlantes. Ce sera le deuxième championnat de la planète à démarrer, après la Tunisie dont le coup d'envoi a été donné le 26 juillet. L'édition de cette année se distingue de toutes celles qui l'ont précédée. Et pour cause, elle s'inscrit dans la perspective de la professionnalisation du football national, prévue pour l'exercice 2010-2011. Cette année sera celle de la qualification. Porteur de plus d'un espoir, ce projet n'en est pas moins entravé. Si, pour certains clubs, les préparatifs de la mise à niveau du football sont déjà entamés, pour d'autres, il n'en est pas encore question. Pour tous, un bon nombre des mesures prévues dans ce programme sont loin d'être tranchées. A commencer par la relation club-joueurs-entraîneur qui ne fait pas encore l'unanimité au sein des clubs. En attendant que la mise à niveau commence à prendre forme, le championnat, lui, prendra son envol dès aujourd'hui. En ce qui concerne la première division, et à la lecture du programme de cette première journée, le championnat de cette année s'annonce d'ores et déjà brûlant. Au menu, des rencontres opposant des équipes de calibre égal. Les favoris tenteront d'éviter le scénario de la saison écoulée, en marquant leur positionnement dès l'entame du championnat, s'assurant ainsi la garantie d'un bon décollage. Les nouveaux promus, fiers d'une montée méritée chez les grands, ne manqueront pas de rendre la tâche difficile à leurs adversaires. Le bon moral aidant, ils incarnent le profil des clubs qui joueront les trouble-fêtes. Les enjeux ne manqueront pas tout au long de cette saison. Celui des Bordjis, ceux-là mêmes qui ont volé la vedette aux Belouizdadis, vainqueurs de la Coupe d'Algérie 2008-2009, en leur imposant le respect. Une production de haute facture qui leur a permis de sortir la tête haute malgré la défaite. Les mois de décembre, février et mars seront les plus durs pour nos footballeurs qui seront très sollicités avec de nombreux matches de Championnat, de Coupe d'Algérie, de Coupe de l'UNAF ou de Coupes africaines des clubs ; bref trois mois d'enfer ! Quant au mois de janvier, il sera consacré entièrement à la Coupe d'Afrique des nations. Bon vent ! M. G.