De notre envoyée spéciale à Sidi Bel Abbès Amira Bensabeur La seconde édition du festival du rai, qu'a abrité la ville de Sidi Bel Abbès du 2 au 8 août, a connu un succès total, devant des spectacles qui en ont laissé plus d'un ahuri devant cette manifestation pourtant critiquée de la part de certains, considérés par les responsables et organisateurs comme opportunistes. Cette édition, qui a pris fin tard dans la nuit de samedi dernier, animée par Zehouania et Billal, n'est que le prolongement des précédentes manifestations qu'a organisées la wilaya, entre autres le Festival de danses populaires, les journées théâtrales maghrébines, le Festival du film amazigh, etc. Fidèle à cette tradition, qui, désormais, fera partie de la vie de Sidi Bel Abbès, cette édition a drainé plus de 80 000 spectateurs principalement des jeunes issus de plusieurs régions de l'Ouest algérien, selon les organisateurs. Marquée par plusieurs soirées, au nombre de sept, animées par une trentaine d'artistes de renom, à l'image de Kader japonais, Fadhela, cheb Abdou, Zehouania, Gana el Meghnaoui, la manifestation culturelle s'inscrit, selon les organisateurs, notamment le commissaire du festival, dans le cadre de la protection de ce legs qui, pourtant, a fleuri dans les lieux de plaisir dès sa naissance. Aujourd'hui, a-t-on indiqué, cette rencontre entre amateurs et professionnels de la musique raï, vise a promouvoir davantage cet art, avec l'implication des poètes. Sidi Bel Abbès, s'attelle, selon les responsables de la culture, à mieux faire connaître la musique rai, souvent victime d'une musique non corrigée. Aujourd'hui, le ton a changé, et de nouveaux jalons ont été pointés pour mieux orienter cette musique où de nombreux talents s'investissent davantage. Devant le tour du monde qu'elle fait, la musique raï a réussi à se tailler une place importante dans la cour des grands. Des initiatives pareilles tendent à tracer des chemins aux musiciens qui finiront par croiser les pas du public. Chemins de vie, exil, histoires d'amour ou d'oubli se chantent et se partagent avec une émotion toujours renouvelée. Les soirées ont eu lieu au stade du 24 février 1956, et le festival a été organisé grâce aux multiples partenaires associatifs, où les artistes ont accepté le contact et l'échange sans salamalecs. Pendant une semaine entière, les guitaristes professionnels et amateurs se sont réunis à l'occasion de cette deuxième édition placée sous le haut patronage de la ministre de la Culture. La ville a vécu au rythme de la musique et les soirées ont drainé des milliers de personnes férues de musique raï. Cette année, ce festival, comme à chaque fois, a tenu toutes ses promesses, celui d'être très convivial et d'offrir aux amateurs de raï une programmation de qualité. Il a été aussi une occasion de rencontres et d'ambiance conviviale.