De notre envoyée spéciale à Sidi Bel Abbès Amira Bensabeur La deuxième édition du Festival national de la chanson raï a été inaugurée dans la soirée de dimanche dernier par les responsables et des stars de cet art, à l'image de cheba Fadhela, de Kader Japonais et de Mohamed Sahli qui avaient ouvert le bal. Excentrique et extraordinaire, cette deuxième édition a invité des artistes de tous genres à participer à l'ambiance de cet événement riche en couleurs et saveurs. En cette nuit d'été, le stade du 24 Février 1956 de Sidi Bel Abbès, a vu des habitants, des familles s'agiter dans une ambiance de fête foraine. L'ambiance s'est annoncée très chaude avec un public chaleureux, estimé à plus de 6 000 personnes, venu savourer le plaisir du raï. L'ouverture a été donnée par Halima Hankour, directrice de la culture, qui a indiqué que cette manifestation s'inscrit dans le cadre de promouvoir le raï devenu par le temps un véritable patrimoine national qu'il faut absolument sauvegarder et protéger. Ainsi, sous un ciel couvert d'astres brillants et une brise qui chatouille les joues, de nombreuses familles ont assisté à cette édition. Festival de plein air qui a fait la part belle au spectacle avec ses galas entraînant le public dans un tourbillon festif. On est venu pour les spectacles, bien sûr, mais aussi pour l'ambiance. En effet, le «P'tit Paris» de jadis vivra tout une semaine aux couleurs du festival, par ces belles soirées d'été où on aime déambuler dans une magnifique ville qui accueille pour la seconde fois consécutive une sélection d'artistes prestigieux, talentueux… Après l'ouverture faite par des groupes folkloriques locaux, notamment la troupe N'hari et celle d'Essaf qui ont donné le meilleur, le chanteur de raï de Sidi Bel Abbès, Mohamed Sahli, a enflammé le public avec quatre titres, à savoir Jmila bzinek, Ya galbi cta derte, Mahnache khatri, Ya galbi nekwik. Après qu'il fut chaudement applaudi, ce fut au tour de la célèbre chebba Fadhela avec Ana nebghik ya ainya, Lilal dekhlet bladi de faire vibrer et danser un public enthousiasmé également par les chants et la musique de la star Kader Japonais. Cette édition, qui verra la participation de nombreux artistes, à l'image de Akil, Faudel, cheb Ammar, cheba Naïma, cheba Sabrina, Boutaiba, Nair, Raina Rai, Raina Hak, Bilal, Zehouania Belkhir, Hasseni Seghir, Wahid Staifi, Ghana El Maghnaoui, etc. Au total, il s'agit d'une trentaine d'artistes dont certains entreront en compétition pour faire émerger cet art, selon le commissaire du festival, avec un jury composé du directeur, de M. Assous, directeur du théâtre de Sidi Bel Abbès et de deux musiciens locaux. Trois chanteurs seront primés lors de cette édition, qui n'ira nulle part, car elle est localisée à Sidi Bel Abbès qui a enfanté le raï. Depuis l'annonce de ce festival, la capitale de la Mekkera possède un visage particulier : elle devient un monde d'ambiance. Toutes les nuits se suivent et se ressemblent presque à Sidi Bel Abbès. Elles sont «folles» et inoubliables. Le constat ne souffre aucune ambiguïté et l'ambiance est multicolore. Toute la ville est entièrement sécurisée par les policiers dont les talkies-walkies retentissent dans chaque coin. L'ambiance est partout, notamment dans le centre et jusqu'au stade et au théâtre de Verdure, avec, tout le long, des marchands de glace et de cafétérias. Pour cette deuxième soirée, Akil, Zahi, Nassim et Nadjim feront de leur mieux pour satisfaire les fans et les mordus de cet art. Pour l'instant, le festival continue de susciter nombre d'émotions. Ce festival, faut-il le rappeler, a bénéficié d'un montant de douze millions de dinars de la part du ministère, de 3 millions issus de la wilaya et la participation des APC et des APW dépasse, selon les organisateurs, les 2 millions de dinars, soit un total de 17 millions de dinars.