Le Tour de France se cherche un nouveau roi en l'absence du vainqueur sortant, l'Espagnol Alberto Contacter, dans une course dégageant au moins cinq favoris pour ce tour qui a décidé de passer sous l'égide de la FFC (Panoramic). Le Tour de France a demandé à être placé sous l'égide de la Fédération française de cyclisme en raison de ses désaccords avec l'UCI. La trêve est rompue. Si ASO avait accepté de plier légèrement en avril dernier en inscrivant Paris-Roubaix au calendrier historique de l'UCI, la société organisatrice du Tour de France a décidé de revenir à la case départ. Comme Paris-Nice au mois de mars, la Grande Boucle (5-27 juillet) sera placée sous la responsabilité de la Fédération française de cyclisme. Pourquoi ce retour en arrière ? Parce que, contrairement à l'enfer du Nord, ainsi qu'aux tours d'Italie et d'Espagne, l'UCI imposait à ASO de sélectionner automatiquement les 18 équipes Pro Tour sur le Tour de France 2008. «C'est comme si, dans le Championnat de Ligue 1, on disait à une équipe qu'une victoire vaut trois points et à une autre seulement deux. C'est inconcevable de ne pas avoir le même règlement dans le même calendrier. Nous souhaitons un cyclisme ouvert où tout le monde a sa chance et qui récompense l'éthique et le mérite», clame Christian Prudhomme, organisateur d'une conférence de presse dans un hôtel parisien mardi matin. A ses côtés, il y a Jean Pitallier, président de la Fédération française de cyclisme (FFC), Pierre Bordry, président de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), et Bernard Laporte, secrétaire d'Etat aux Sports, à la Jeunesse et à la Vie associative. Tous trois étaient là pour soutenir la démarche d'ASO et justifier leur légitimité à prendre en charge une telle course. Sous le coup d'une procédure disciplinaire de l'UCI datant de Paris-Nice, la FFC s'appuie sur la loi française et l'article 331-5 du code du sport qui lui permet de «donner son autorisation à une personne morale ou à une société affiliée». «L'UCI a tendance à confondre société affiliée et société commerciale. Cela étant dit, un acte d'autorisation ne veut pas dire acte de support», précise Jean Pitallier, qui diligentera les commissaires garants du respect des règlements sportifs comme sur Paris-Nice. L'AFLD, de son côté, assure avoir le soutien de l'AMA et des autres agences nationales antidopage pour avoir l'autorité en matière de contrôles. Celle-ci annonce d'ores et déjà un certain nombre de tests ciblés à l'entraînement, l'examen supplémentaire de contrôles capillaires en cas de taux sanguins et urinaires anormaux et sa compétence en matière de sanctions disciplinaires, y compris pour des coureurs non licenciés en France. Selon le code mondial de l'AMA, tous les signataires de la Charte, y compris l'UCI, sont engagés à respecter le champ des sanctions. Cela veut dire qu'un coureur suspendu par l'AFLD devrait également être suspendu pour toutes les compétitions hors territoire français. En revanche, selon la Fédération internationale hors jeu, le passeport sanguin ne pourra pas être utilisé.