Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun Apparemment, certains réflexes du football national ont «la vie longue». Après deux journées seulement de Championnat de première division, deux coachs ont déjà démissionné ou ont été limogés. Deux clubs, en l'occurrence l'USM Blida et l'USM Alger, viennent de se séparer de leurs entraîneurs. A Blida, le président de l'équipe, Mohamed Zaïm, a décidé de limoger son coach, le Portugais José Manuel Fernandez. Pourtant, les résultats, lors des deux journées, n'étaient pas «catastrophiques». Battus à l'extérieur par le NA Hussein Dey, sur le score de deux buts à zéro, les Blidéens se sont vite rattrapés en gagnant leur match à domicile face à l'AS Khroub sur le score d'un but à zéro. L'entraîneur a été limogé, apparemment, pour des considérations extra sportives. Il a vite été remplacé par Abdelkader Yaïche, mais celui-ci n'a pas fait long feu puisqu'il s'est retiré vingt-quatre heures après avoir été installé. L'USMB s'est rabattue sur Kamel Mouassa qui venait tout juste de quitter l'USM Alger. Le club algérois avait perdu ses deux premiers matches. Une première défaite à Batna face au CAB (2–0) et une seconde, au stade de Bologhine, face au nouveau promu, le WAT (1–2). Perdre deux matches de suite, dans le championnat algérien, est un fait «impardonnable». En tout état de cause, cette situation, qui ne cesse d'empirer, ne servira nullement le football national. Déjà, la saison précédente, les équipes animant le Championnat national de première division avaient «consommé» une trentaine d'entraîneurs. Des clubs comme le RC Kouba ou l'USM Annaba ont même réussi à battre des records avec pas moins de cinq coachs pour chacun durant la saison. Le phénomène de la valse des entraîneurs est omniprésent, surtout ces dernières années où, au moindre «faux pas», des présidents de club n'hésitent pas à «sacrifier» le technicien. La logique du résultat immédiat est devenue l'un des facteurs essentiels du recul du niveau du football algérien, notamment en matière de formation, les dirigeants ne sont intéressés que par la présente saison. D'où, également, le fait que bon nombre de leurs joueurs disposent de contrats d'une saison seulement. Il y a trois ans, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Yahia Guidoum, avait tenté d'imposer un statut de l'entraîneur dans lequel il limitait le nombre de licences de coach pour les clubs à une seule pour deux saisons. Mais ce texte de loi n'a pu être appliqué en raison de l'absence de consensus au sein de la famille footballistique. En tout cas, le problème persiste. Même si certains techniciens estiment qu'il ne peut être réglé de cette manière, une solution doit être impérativement trouvée. Le football a besoin de stabilité. Sinon, on va continuer à évoluer avec les mêmes «tares» menant au même «marasme».