Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun La programmation dans le Championnat national a toujours été problématique ces dernières années. La Ligue nationale de football (LNF) n'arrive plus à concocter un calendrier annuel, valable pour toute la saison, et qui sera respecté par tous. Cette saison encore, c'est un calendrier mensuel qui été rendu public par l'instance que préside Ali Malek au tout début de la saison. Un calendrier qui prend en compte seulement les cinq premières journées du championnat de première division. Pour le reste, les responsables de la ligue avaient promis d'établir un calendrier global et définitif dès que les dates des matches des différentes compétitions régionales ou continentales seraient connues. Chose faite puisque le tirage au sort concernant le premier tour de la Ligue arabe des champions, auquel prennent part l'ESS, tenant du titre, l'USM Alger et l'USM Annaba, a été fait. Pour les compétitions africaines –la JS Kabylie participe actuellement à la CAF– leurs calendriers sont connus bien à l'avance. Donc, aucune justification ne devrait être trouvée quant aux différents reports et «rectificatifs». Bien évidemment, il n'est pas question d'évoquer le problème du calendrier en ce moment précis, puisque, avec l'affaire du RCK, il est clair que c'est toute la programmation qui va être «adaptée» à la nouvelle donne laquelle est l'accession du RCK en division une. Il est à rappeler les différentes péripéties qu'a connues la saison dernière à ce sujet. Même les calendriers mensuels qu'établissait la ligue n'ont pas été respectés. Et là, il ne faut pas seulement incriminer les instances footballistiques qui, il est vrai, auraient pu faire preuve de beaucoup plus d'intransigeance. Plusieurs clubs réclament souvent des reports en raison de leur participation à une compétition internationale donnée. Au moment où des clubs européens disputent deux matches par semaine sans exprimer la moindre contestation –c'est devenu tout à fait normal chez eux pour les clubs qui prennent part à la Ligue européenne des champions ou à la coupe de l'UEFA, nos clubs ont toujours besoin d'une semaine de «repos» au minimum pour «préparer au mieux ladite rencontre». Il est vrai également que les déplacements en Afrique diffèrent de ceux d'Europe, mais ne peut-on pas prévoir cela aussi ? Les plans de vol ne s'improvisent pas. Il y a même eu des cas où des responsables de club décident de faire prolonger leur séjour dans un pays donné pour imposer le report d'un match. Et, souvent, la Ligue nationale de football cède à cette «pression». Ce qui, en définitive, chamboule la programmation. Donc, en dernier lieu, le respect d'un calendrier ne tient pas seulement à la volonté des responsables du secteur à bien faire, mais aussi aux dirigeants des clubs à être beaucoup plus coopératifs. Il y va de la «crédibilité» de notre championnat. Cette saison, il est à prévoir que notre football vivra les mêmes problèmes. Il n'y a qu'à voir comment le championnat a débuté. Déjà, certaines informations font état d'un arrêt de la compétition jusqu'à ce que la décision finale dans l'affaire RCK soit rendue. Pour dire que les choses ne vont pas être simples. Un véritable débat s'impose. Les dirigeants du football (instances et clubs) doivent enclencher une réflexion autour de tous ces problèmes sans aucune arrière-pensée, loin des intérêts personnels et «clubards» de chacun. Sinon, on ne fera que persister dans cette logique infernale qui fait que le niveau du football algérien est en régression permanente. Etablir un calendrier annuel, que respecteraient toutes les parties, est la moindre des choses. C'est ainsi que les techniciens réussiront à travailler sérieusement en mettant au point des programmes précis.