Le premier responsable de l'OMR, Malek Attia, a animé mercredi dernier une conférence de presse durant laquelle il est revenu sur ce qui se passe, d'une manière générale, dans le football national en cette fin de championnat et, surtout, sur ce qui touche à son club, notamment l'affaire OMR-MCO, un match comptant pour la 25e journée du Championnat de division une et qui s'est terminé sur le score d'un but à zéro au profit des visiteurs. Attia a réaffirmé, encore une fois, qu'il y avait bel et bien une tentative de corruption de la part des dirigeants du club oranais à l'endroit de quelques joueurs olympiens. Le président de l'OMR a déclaré qu'il avait remis toutes les preuves concernant cette affaire à la Fédération algérienne de football (FAF) et à la Ligue nationale (LNF), mais sans suite. Malek Attia a même ajouté qu'il avait introduit un appel au sujet du match WAT-OMR (1-1) qui a été homologué en son résultat malgré les graves incidents qu'il y eut (le match a été arrêté une première fois une trentaine de minutes et une seconde fois, après avoir repris, un peu plus). Il faut dire que, durant cette saison, surtout depuis quelques mois, avec l'approche de la fin du championnat, en ses deux divisions, plusieurs affaires, dans le genre, ont éclaté. La plus «scandaleuse» est sans aucun doute celle relative à la tentative de corruption d'un dirigeant du MSPB (même si les responsables du club affirment que celui-ci n'a aucune fonction officielle au sein de leur équipe) à l'endroit du gardien de but du MOB, Azzedine Doukha. Pour rappel, ce dernier avait alerté son président après avoir reçu un appel du dirigeant en question qui lui a proposé une somme d'argent contre «le résultat de la rencontre» qui devait se jouer à Béjaïa. Un piège a alors été tendu au dirigeant batnéen et ce dernier a été arrêté par les services de sécurité «la main dans le sac». La justice s'est, aussitôt, saisie de l'affaire. Et au fur et à mesure que la fin du championnat approche, les accusations de corruption, à tort ou à raison, s'amplifient. Selon des informations rapportées par des confrères, la direction de l'ASMO entend enquêter sur trois joueurs du club accusés d'avoir «levé le pied» lors de trois matches perdus, deux à Oran, face au RCK et à l'USMH, et l'autre à El Eulma face au MCEE. Ceci sans compter des résultats de rencontres, jugés «anormaux» pour être vraiment inattendus, durant les deux dernières journées du Championnat de division une et deux. Il est vrai qu'un club menacé de relégation redouble souvent d'efforts pour se maintenir, mais de là à ce qu'une équipe qui n'a rien montré tout au long de la saison puisse se déplacer au stade d'un autre club qui joue les premiers rôles dans le championnat et remporter ce match, toutes les lectures sont permises. Dans le même ordre d'idée, il y a cette autre logique qui consiste à «offrir» trois points à un club «ami» en détresse, en faisant incorporer un onze composé essentiellement de joueurs «remplaçants». Mais est-ce qu'un tel «comportement» est, éthiquement, non condamnable ? De tels agissements faussent souvent le championnat et font planer sur lui un doute qui est, souvent, lourd de conséquence, et attisent de graves «animosités» entre supporters. D'autres résultats aussi scabreux qu'inattendus sont à prévoir lors de la prochaine et dernière journée du Championnat de division une, prévue pour le lundi 26 mai prochain, et les deux dernières journées du Championnat de division deux, dont la 37e est prévue pour ce vendredi. Les autorités sportives du pays sont appelées à être vigilantes pour sauver ce qu'il reste à sauver. A moins qu'il soit déjà trop tard… A. A.