De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Les visites d'inspection du wali de Annaba de divers projets en phase de réalisation à travers les communes de Annaba se poursuivent en ce mois de Ramadhan, qui, apparemment, n'a pas affecté la cadence de travail de l'exécutif. En effet, après la visite des communes de Chetaïbi, El Hadjar, Annaba et Berrahal effectuées durant la première quinzaine du mois sacré, hier, c'était au tour de Seraïdi, une station balnéaire construite en contrebas des sommets de l'Edough, d'accueillir le chef de l'exécutif et son staff pour inspecter et contrôler sur le terrain les projets en cours ou réalisés. Le premier point inscrit au programme a été présenté par le directeur de l'hydraulique à Bouzizi où une station de pompage et un réservoir de 500 m3 sont en cours de réalisation pour une autorisation de programme d'un montant global de 300 millions de dinars. L'ouvrage sera livré, selon l'entrepreneur en charge des travaux, dans les 2 prochains mois ; le plus gros des travaux ayant été réalisé. Le wali, qui souhaitait s'informer sur l'impact de ces infrastructures sur la vie quotidienne des citoyens habitant cette région, se vit répondre par le directeur de l'hydraulique que cela permettra aux habitants d'être desservis en eau potable entre 12 et 16 heures par jour au lieu de 2 heures sur 48 heures. «La rénovation de tout le réseau de canalisations souterraines de l'AEP est en cours, poursuit le responsable de l'hydraulique, et plus de 20 kilomètres ont déjà été réalisés.» Le CW 35 menant à Bouzizi, un minuscule tronçon de route en pleine forêt, à peine carrossable, est en train d'être réhabilité et élargi ; des camions de gros tonnage et des engins de travaux publics y travaillent ; le versant de la montagne est découpé comme une tarte et la poussière a pris possession des lieux. Le directeur des travaux publics de la wilaya a indiqué que 2 entreprises ont été désignées pour réhabiliter et consolider cette voie sur 18 et 7 km. Cela permettra une meilleure circulation des véhicules et réduira sensiblement le nombre d'accidents dans cette région montagneuse et escarpée. Le chef de l'exécutif rappellera au responsable du secteur qu'il va falloir augmenter la cadence des travaux pour les terminer avant l'hiver, car cette région est sujette à de fréquentes chutes de neige. Le centre pour insuffisants respiratoires (enfants) sous tutelle de la direction de l'action sociale a été la deuxième destination de M. Mohamed El Ghazi, wali de Annaba. En visitant les lieux, il constatera que la réalisation a connu un retard inadmissible qui doit être rapidement rattrapé. Le responsable du bureau d'études et de suivi du projet avancera comme argument le problème de l'indisponibilité de ciment qui, désormais, ne s'achète plus qu'au marché noir, ce qui pénalise lourdement les entreprises de réalisation et grève leur budget. Le commis de l'Etat prendra note avant de quitter les lieux non sans faire des remarques sur le fait que le chantier tourne au ralenti. A ce sujet, on explique que la main d'œuvre locale ne veut plus travailler parce qu'étant «payée à ne rien faire» dans le cadre des différentes formules d'insertion des jeunes telles que le DAIP ou le TupHimo. «Ils ne veulent plus des travaux pénibles, lance un entrepreneur, ils se contentent de se présenter à la commune pour être plus tard payés et maintenant on ne trouve plus personne à embaucher sur les chantiers.» Le wali instruira séance tenante le président de l'APC de faire en sorte que le dispositif en question doit servir la communauté et qu'il ne s'agit pas de payer les gens à ne rien faire. L'inspection des chantiers de réalisation de 100 logements situés à Bouhadada a été l'occasion sur le chef de l'exécutif d'insister sur le sérieux que doivent revêtir les enquêtes effectuées par les différentes brigades constituées à cet effet. «Il s'agit d'attribuer ces logements à ceux qui sont vraiment dans le besoin et qui soient de la région, j'insiste là-dessus parce que ceux de Aïn Barbar [petit village en pleine forêt] ne veulent pas revenir chez eux malgré le fait qu'on leur ait affecté 32 logements», a déclaré le wali. Après l'inauguration du siège de la protection civile à Seraidi, une nouvelle infrastructure dotée de tous les équipements, c'est le Centre régional d'éducation physique et sportive (CREPS) qui a reçu tout l'exécutif. Là le responsable du bureau d'études, un Portugais a exposé au wali les aménagements programmés ainsi que la rénovation qui touchera presque toutes les bâtisses existantes. Blocs d'hébergement, réfectoires, piscine, salle de musculation, salle omnisports, blocs pédagogique et administration, tout sera reconstruit selon des plans modernes et répondant aux normes internationales . Le premier cahier des charges pour un des lots est déjà prêt, le reste le sera au fur et à mesure selon le calendrier arrêté. Lors d'un point de presse improvisé sur les lieux, le wali reviendra sur la visite d'inspection effectuée à Seraïdi pour dire que cette ville est spéciale et a un caractère particulier, le climat est très bon , elle est située sur les hauteurs et en contrebas, il y a la mer «C'est quelque chose de vraiment bien pour la santé des citoyens et il s'agit pour nous de la préserver de l'invasion du béton, lance-t-il, avec les projets que nous avons implantés ou ceux en cours, nous contribuons à préserver ce caractère particulier, le siège de la protection civile sera salvateur pour protéger la forêt qui encercle toute la ville, le site de Bouzizi a été choisi à dessein pour abriter le centre pour enfants souffrant d'insuffisance respiratoire parce que selon les spécialistes, la qualité de l'air ici est très bonne. Le CREPS doit être réhabilité et rénové , il faisait la fierté de toute la région à l'époque, des sportifs des pays de l'Est venaient pour y faire des séjours aujourd'hui, il est à l'abandon mais nous veillerons à ce qu'il soit réhabilité pour qu'il puisse retrouver sa place.»