Les projets de réalisation de logements, toutes formules confondues, lancés depuis 2000, sont loin d'être réceptionnés dans les délais fixés. En dépit des efforts considérables fournis par l'Etat pour l'amélioration des conditions de vie des citoyens, le logement à Annaba reste un rêve pour les uns et une illusion pour les autres. Car les 33% du programme réalisé sont loin de satisfaire la demande qui augmente considérablement, accentuant ainsi la crise du logement. Il semble que les projets de réalisation de logements, toutes formules confondues, lancés depuis 2000, sont loin d'être réceptionnés dans les délais fixés. Encore moins le fameux programme quinquennal qui vise la réalisation d'un million de logements à l'horizon 2009, à l'échelle nationale. Une équation difficile à résoudre face à la constante augmentation. Et si l'on sait que sur un total de 22.000 unités, tous types confondus, seuls 7500 ont été réceptionnés, soit un taux de 33% pour l'année 2006. Ce quota de 1/6 d'un ensemble est estimé insuffisant par les autorités de la wilaya et, lors d'une visite d'inspection à la commune d'Aïn El Berda, le chef de l'exécutif n'a pas mâché ses mots pour critiquer la lenteur des chantiers, en accusant les entreprises chargées de la réalisation, d'être le principal facteur entravant l'avancée des travaux, de par leur négligence et leur indifférence face aux besoins des citoyens. Outre l'exigence du respect des délais de réalisation, le chef de l'exécutif mettra l'accent sur le respect de la qualité des unités, en insistant sur le droit des acquéreurs de se voir attribuer un logement décent et répondant à un minimum de normes de qualité, à savoir le respect des espaces. L'exiguïté des logements est devenue un phénomène très répandu, faisant des plaignants parmi les bénéficiaires. Face à cette situation, le wali a appelé à plus de rigueur et de sérieux dans la réalisation des nouvelles unités, faute de quoi des mesures irréversibles seront prises à l'encontre des entreprises chargées des projets. Outre cela, et sur les raisons du retard qu'affichent ces projets, on apprend que le problème du foncier qui, de par le déficit en matière d'assiette foncière constructible, se place à la tête du podium des facteurs freinant la réalisation du programme à Annaba. Les autorités locales ont décidé la récupération des terrains squattés par les bidonvilles, à l'image de celui de Chaïba, commune de Sidi Amar où quelque 300 baraques occupent un terrain destiné à la réalisation de 300 logements, une infime partie du programme quinquennal. Autre problème entravant la progression des projets, l'indisponibilité des matériaux de construction ainsi que la spéculation vis-à-vis des prix réels, dont les retombées ont eu un effet direct sur les projets. Par conséquent, et afin de contrecarrer la perturbation qui affecte le secteur directement, des mesures ont été prises, dont on citera l'établissement de contacts avec les entreprises défaillantes sur les mesures de transfert des projets de logements au profit des communes performantes. Outre cela, et pour mieux booster la cadence de réalisation des différents programmes d'habitat, le bureau d'études a été sommé pour plus d'implication. Une implication jugée par le chef de l'exécutif d'impérative. D'où la récupération des terrains occupés par les bidonvilles, conséquence d'un exode rural serait, sans aucun doute, d'un grand secours pour la réalisation des différents programmes de logements. Sachant pertinemment que l'échéance 2009 très proche, Annaba est appelée à relever le défi face à cet ultimatum. En tout cas, et pour le moment, le problème du logement dans la wilaya d'Annaba reste une équation très difficile à résoudre, notamment à l'ombre de certains facteurs négatifs en font un rêve pour les uns et une illusion pour les autres.