Pour jauger le niveau d'engagement des contrats de performance en matière de production agricole dans chacune des wilayas du pays, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, s'est rendu, hier, dans la wilaya de Boumerdès. Aux différents points de sa visite d'inspection, le premier responsable du secteur a pu s'enquérir du niveau de développement atteint dans cette région du pays. Selon les chiffres avancés par le DSA de Boumerdès, cette wilaya a atteint un taux de croissance de 29%, ce qui la propulse aux premiers rangs des wilayas où l'obligation de résultat a été appliquée à la lettre. «Ce qui veut dire que la culture du résultat et de la redevabilité est enfin ancrée dans l'esprit de nos agriculteurs», a déclaré à la presse Rachid Benaïssa. Il faut rappeler aussi que le ministre avait averti les DSA, à l'aube de l'application des contrats de performance, qu'«il y aura un évaluation trimestrielle et l'argent alloué dans ce contexte ne sera débloqué que si elles ont réalisé les performances attendues d'elles». Donc, de par le taux de croissance atteint dans la wilaya de Boumerdès, il est clair qu'elle (la wilaya) va faire l'objet d'autres soutiens financiers «mais à la condition d'intensifier les rendements», a lancé le ministre aux responsables locaux. Il leur signalera également que «toutes les conditions pour un développement de l'agriculture durable sont réunies dans votre région ; nous attendons encore plus de résultats». Soulignons également que M. Benaïssa a été apostrophé par des exploitants agricoles de la commune de Baghlia pour lui faire savoir qu'ils rencontraient des problèmes d'approvisionnement en engrais chimiques, ce qui les pénalisait énormément pour mener à terme leurs cultures. Ce à quoi le ministre leur annoncé qu'il prenait acte de leurs doléances tout en leur annonçant : «Nous allons dorénavant encourager l'utilisation d'engrais biologiques à la place de ceux chimiques pour régler, une fois pour toutes, la problématique de la disponibilité des intrants chimiques». Soulignons enfin que lors de sa visite du nouveau complexe avicole implanté à Corso, le ministre a tenu à féliciter le propriétaire pour son professionnalisme. Cet ensemble industriel a coûté 1,2 milliard de dinars dont 58% de fonds propres et le reste venant d'une ligne de crédit de la BADR. Ce complexe au nom commercial Sarl Viavi produit actuellement 76 000 œufs par heure. Rappelons enfin que d'autres wilayas vont faire l'objet de visite d'inspection dans les prochaines semaines. Z. A.