Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Des contrats de performance seront signés avec des wilayas pour booster l'agriculture Rachid Benaïssa lors de la présentation du projet de loi d'orientation agricole devant le Sénat
Le département de Rachid Benaïssa veut passer la vitesse supérieure. En effet, les services du ministère de l'Agriculture sont en train de préparer des contrats de performance avec les différentes wilayas du pays qui s'engageront à développer leur production agricole proportionnellement aux moyens mis à leur disposition. C'est ce qu'a annoncé hier Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, en marge de la présentation du projet de loi portant orientation agricole devant le Conseil de la nation. «Nous préparons actuellement des contrats de performances avec chaque wilaya, chacune selon ces spécificités, ses capacités et son histoire agricole en termes de production. C'est une action durant laquelle les wilayas s'engageront à améliorer leurs productions en fonction des efforts et des moyens mis en œuvre», a-t-il indiqué en précisant que l'examen du contenu de ces contrats est prévu dans les prochaines semaines. «De grandes négociations vont commencer dès la semaine prochaine, sur les plans technique et économique, pour que l'on puisse gérer au mieux nos ressources tant humaines, scientifiques que financières», fait-il savoir. Affirmant que cette opération devrait s'achever à la fin de l'année en cours, il a ajouté que l'objectif assigné à cette démarche est l'amélioration des performances des collectivités locales dans le secteur agricole. «Nous voulons mettre à contribution les communes et les daïras dans le développement du secteur de l'agriculture et du développement rural à travers la réalisation et l'intensification des projets de proximité et la levée de tous les obstacles rencontrés. Cela nous permettra d'aller vers plus de rationalité à travers une véritable mobilisation et une mise en synergie des efforts», a-t-il expliqué. Pour ce qui est dudit projet de loi, adopté la semaine dernière par la chambre basse du Parlement, le ministre tient à faire savoir qu'il s'agit du «premier texte consacré au secteur depuis l'indépendance», d'autant qu'il «régule et organise l'activité agricole et met en place les lignes directrices des différentes interventions dans ce secteur». Quels sont, en somme, les objectifs de cette nouvelle mouture ? Sur ce point, le ministre, qui n'a pas tari d'éloges sur la copie présentée par le gouvernement, a précisé que le projet de loi vise «à asseoir les bases qui garantissent la sécurité alimentaire du pays, à renforcer la place de l'agriculture dans l'économie nationale et à assurer les conditions de développement agricole et rural permanent». «Le secteur de l'agriculture va de ce fait se doter d'un cadre juridique qui protège les terres agricoles et leur vocation de production ainsi que la sécurisation du développement agricole, des agriculteurs et des éleveurs à long terme», ajoute-t-il, réitérant le soutien, sous toutes ses formes, de l'Etat aux agriculteurs et aux fellahs : «Le soutien de l'Etat aux fellahs se poursuivra et sera multiforme. Cependant, il faut qu'il aille là où il faut et qu'il provoque une amélioration de la production.» Le ministre, prenant en compte les spécificités de chaque zone, a rappelé que cela nécessite un grand redéploiement. Il faut réhabiliter l'ensemble de l'appareil de formation, de vulgarisation et d'apprentissage. «Le soutien ne sera pas uniquement financier, mais surtout un soutien technique, administratif et en termes d'organisation. Nous devons même aller vers un soutien moral. Pour cela, il faudrait avoir une approche un peu plus large», ajoute-t-il. Par ailleurs, la commission de l'agriculture et du développement rural au niveau du Sénat, a, en guise de suggestion, préconisé l'adoption d'une politique judicieuse et une gestion rationnelle de l'exploitation des terres et des produits agricoles dans le cadre des réformes et des changements que vit le secteur afin, dit-elle, d'assurer la sécurité alimentaire qui repose notamment sur le développement dans tous les domaines, notamment l'agriculture. S. B.