Un flash-back du dernier match de l'Entente face au club égyptien de l'ENPPI nous fait rappeler que les Algériens ont été nettement dominés par les Pharaons. Beaucoup de choses manquaient. Il n'y avait ni volume de jeu consistant ni animation offensive variée, surtout en seconde période de cette partie, où de multiples essais de but ont été, hélas, sans aucune concrétisation et des ratages monstres face à un portier égyptien excellent, chanceux et malin. Le représentant algérien s'est qualifié pour les demi-finales de la Coupe de la CAF en arrachant la 1re place de son groupe, grâce à une différence de but positive de + 5 (14 buts inscrits pour 9 encaissés) devançant ainsi les Egyptiens de l'ENPPI (+ 3) qui se classent seconds et se qualifient également pour les demi-finales. Les Algériens doivent une fière chandelle au club angolais du FC Santos qui a battu le club congolais de l'AS Vita Club (RD Congo). La défaite de l'Entente, samedi soir à Sétif, face à l'ENPPI (1-3) et le succès, dans le même temps, du Santos FC devant l'AS Vita club (1-0), ont fait que les quatre clubs en présence totalisent le même nombre de points (9) à l'issue de l'ultime journée de la poule A. Aujourd'hui, alors que le club est qualifié, la leçon devrait être retenue et les Aigles noirs devraient faire preuve de plus d'intelligence, de sang-froid, d'un bon esprit d'équipe et de lucidité devant la cage adverse lors des prochaines rencontres. Des matches difficiles à négocier, mais les joueurs animés de la rage de vaincre et de la volonté solide qu'on leur connaît peuvent relever le défi en se qualifiant en finale de cette coupe qui, leur manque au palmarès. La formation algérienne n'a pas fourni une bonne prestation après 90 minutes de passion et de nerfs contre son homologue égyptienne solide et intraitable. Il faut le souligner, le staff technique de l'ES Sétif a souvent opté pour un entrejeu composé étrangement de joueurs qui ne répondent pas au schéma, choix qui s'est avéré non concluant. Cela s'est notamment vérifié dans l'évolution de l'équipe lors de ce match avec l'invité surprise Hadj Aïssa. Exercice qui était, par un passé récent, le point fort de la formation sétifienne pour marquer des buts. Or, à présent et en l'absence de Nabil Hemani, seul Abdelmalek Ziaya s'est illustré en marquant la bagatelle de 12 buts. Ni Ambane ni Seguer, ni Fahem ne l'ont fait. Chiffres à l'appui, à chaque match, l'Entente s'est offert de nombreuses occasions de but mais à 95% ratés faute de concentration dans la surface de réparation. Outre cet aspect du jeu, les relayeurs jusque-là titularisés ont beau permuter et changer de couloir, leurs essais ont été souvent imprégnés de beaucoup de déchets dans le dernier geste faute de maîtrise technique dans la surface de vérité. En défense, les choses ne sont pas plus claires sauf peut-être pour le second défenseur axial qui doit former le tandem avec Abdelkader Laïfaoui en l'absence d'Amine Aksas blessé. L'attaque, malheureusement amputée de son meneur de jeu Lamouri Djediat, manque énormément de percussion et est restée presque muette. La renaissance dont aurait besoin l'équipe sétifienne, tout particulièrement, sous la conduite de son nouvel entraîneur Belhout, devrait passer inexorablement par des épreuves susceptibles de lui permettre de réinventer sa façon de jouer et, pourquoi pas, tout son football. Dans le registre où elle donne l'impression de pouvoir évoluer aujourd'hui, comme celui dans lequel elle se cherche un rôle et même une vocation, elle se doit forcément de réduire les déchets et de s'autoriser réellement de nouveaux enchaînements. Le football que recommande la compétition africaine justement devrait refléter l'exigence que l'on pourrait porter pour le jeu, mais aussi et surtout, tout ce qui pourrait permettre l'émergence d'un véritable esprit d'équipe. M. G.