L'été, qui est habituellement synonyme de repos et de léthargie sur le plan économique, a marqué de son empreinte cette année à travers la loi de finances complémentaire (LFC 2009). Une loi dont les mesures ont suscité un grand débat sur la scène nationale et des effets partagés entre surprise et déception chez les acteurs du monde économique, particulièrement dans le secteur privé. On avait prévenu que cette loi allait engendrer des conséquences catastrophiques : ralentissement de l'activité économique au niveau des ports, pénurie de produits alimentaires, pénurie de médicaments et bien d'autres impacts négatifs. Finalement, toutes ces prévisions se sont avérées infondées. L'expert Mourad Preure l'a bien dit dans l'une de nos précédentes éditions : «La LFC 2009 a touché des intérêts puissants ?» Sinon comment expliquer tous ces bruits. A quoi peut–on FAIRE endosser les résultats enregistrés ces derniers temps en matière d'importations ? Comment expliquer la satisfaction des opérateurs économiques, qu'ils soient privés ou nationaux, à l'image de Cevital et du Groupe industriel du papier et de la cellulose (GIPEC) après l'application des mesures contenues dans la LFC ? Pour les responsables de ces entités économiques, la polémique n'a pas lieu d'être, puisque la LFC 2009 vise surtout à la promotion de la production nationale à travers la diversification de l'économie. Une diversification tant attendue et dont le besoin s'est accentué avec l'arrivée de la crise économique qui a engendré une baisse drastique de nos exportations en hydrocarbures, donc de nos ressources financières. Une baisse de 50% durant les premiers mois de l'année en cours par rapport à la même période de l'année dernière, selon les derniers chiffres des Douanes. Il est donc temps de bien saisir les contours de cette LFC pour avoir les résultats espérés avant que la loi de finances 2010 ne vienne renforcer les mécanismes de production dans un climat où les ressources qualifiées devraient être valorisées. Ce sont autant de facteurs à prendre en charge. S. I.