Côté résultat, l'issue a été logique, puisque les Brelons ont été plus entreprenants, à l'image de Billel Dziri qui retrouve sa forme et qui sera cette saison aussi l'homme fort de l'équipe. Durant presque toute la durée des débats, la formation de Soustara a donné l'impression de pouvoir survoler les débats. Maîtrise du jeu, meilleure occupation du terrain, bonne récupération et relance précise, l'équipe algéroise dominait son adversaire en début de match. Derrière ce bon travail, trois joueurs se mettaient en évidence : Dziri, Achiou et Ouznadji. Les deux premiers faisaient preuve decomplémentarité et ratissaient toutes les balles. Le premier, ex-enfant du Nasria, a eu le mérite de marquer les deux buts de son équipe même s'il aurait pu en marquer d'autres. Le capitaine des Rouge et Noir devrait accéder cette saison à un nouveau palier. Il est plein de talent et son influence sur le jeu et le rendement de l'équipe est énorme. La marche de ses coéquipiers dépend essentiellement de lui. Buteur, dernier passeur, Billalo est incontestablement la classe au-dessus. D'ailleurs, lorsque son rendement chute, celui des Usmistes s'en ressent. C'est ce qui s'est passé en seconde mi-temps et en fin de match surtout lorsque les Belouizdadis, dans une dernière tentative d'égalisation, se sont lançés corps et âme vers les buts de Merouane Abdouni. Pour un derby de début de saison, seul un bon résultat comptait et, sur ce plan, l'équipe de Noureddine Saadi a réalisé son objectif. Elle a, comme de coutume, fait preuve de réalisme en attendant mieux. Les prestations s'amélioreront sans doute au fil des semaines, d'autant que le coach et ses joueurs se connaissent bien. En revanche, la JSK a prouvé son incapacité à bien gérer les matches en déplacement. Vendredi, les «Canaris» se sont fait piéger à Béjaïa dans le derby de la Kabylie qui a permis à la JSMB de glaner son premier succès de la saison sous la houlette de l'ancien et nouveau coach Djamel Menad. On comprend aujourd'hui pourquoi le CABBA a pris une autre dimension, surtout depuis la finale de la Coupe d'Algérie. Nous saluons le courage du coach Khezzar qui a accepté de partir à l'aventure avec une jeune équipe, privée de surcroît de son meilleur atout, Abderrahmane Hachoud, suspendu pour retard. À El Eulma, le MCEE et le CABBA ont joué un football offensif total comme l'attestent les six buts inscrits, malheureusement devant des tribunes terriblement désertes (huis clos oblige). Le MCEE, bien positionné au classement général (3e), pensait avoir match gagné lorsque Renane, à la 50e minute, donna une avance de trois buts à son équipe. Mais c'était compter sans la voracité des Criquets qui, lentement mais sûrement, ont refait leur retard au point d'égaliser à la 89e, grâce à l'ex-joueur du RC Kouba, Illoul. Ainsi, ils restent dans une excellente position d'attente au classement général (4e) à cinq longueurs du MCA. Au vu de ce que la formation bordjie a démontré face au voisin eulmi, suite également à une préparation d'avant-saison bien réussie, nous ne pouvions que demander et exiger davantage d'un effectif étoffé. Le CABBA a aligné deux attaquants nominaux, Bourenane et Mongolo, mais ces derniers n'ont pas pesé sur la défense espérantiste. El Eulma a eu une belle opportunité de prendre l'avantage en fin de première mi-temps et ce fut tout. Le coach français Castellane a bien du pain sur la planche. La saison s'annonce rude pour son équipe et il va falloir prendre les dispositions nécessaires dès à présent. Il faudra s'y atteler dès maintenant, en attendant le «chaud derby» des Hauts Plateaux, CABBA-ESS, qui se jouera malheureusement à huis clos. M. G.