L'ES Sétif affrontera Bayelsa United, champion du Nigeria en titre, pour le compte de la demi-finale de la Coupe de la confédération dans la ville de Yenagoa (Etat de Bayelsa), sud du pays, le 4 octobre prochain. La rencontre retour est programmée à Sétif entre le 16 et le 18 du même mois, en attendant l'entrée en lice des deux autres équipes, le CRB et la JSK, qui constituent le duo majeur traditionnel de la compétition nationale. Ces dernières ont connu des destins différents la saison dernière : le Chabab de Belouizdad, cumulant gloire et renaissance avec le trophée de la Coupe d'Algérie, la JSK ayant, en revanche, quasiment tout gâché, jusqu'à la première place cédée au club sétifien et qui a été longtemps sa propriété du temps de son leadership prolongé. Est-ce à dire que la situation risque de perdurer cette saison à l'avantage du groupe de Mohamed Mechiche qui a remplacé au pied levé Rachid Belhout limogé ? Pour l'heure, les Aigles des Hauts Plateaux semblent bien partis, ne serait-ce qu'au vu du volume de leur préparation, de la densité de l'effectif en place et de la mobilisation plus ferme. La confiance renouvelée par Abdelkrim Serrar, le boss ententiste, à son entraîneur adjoint Mechiche pour conduire les doubles champions arabes dans la poursuivre de la belle aventure et relever le défi de la relance est un indicateur sérieux de la bonne gestion de cette période transitoire. Cela, en dépit de certaines fausses notes sans grande importance, comme les velléités de désertion de quelques joueurs clés ou les gestes d'hostilité des supporters. Autant de faits qui n'empêchent pas la préparation de battre son plein et la tendance sur les lieux des stages à Sétif d'être à l'optimisme. Mais, en ce début de saison, l'intérêt se porte plus spécialement sur la capacité des Aigles noirs à aller défier les Nigérians sur leurs terres afin de se réhabiliter après les déceptions de la précédente rencontre face à l'ENPPI d'Egypte, où ils ont été humiliés au stade de 8 Mai 45. Au vu de l'effectif disponible pour la saison 2009/2010, on peut dire que l'ESS a besoin d'être renforcée dans deux compartiments clés : l'arrière-garde et l'attaque. Les dirigeants et l'entraîneur en sont conscients, mais on demeure hésitant quant au choix. Cette prise de conscience est d'autant plus indispensable que l'ESS est soumise à un objectif imminent, celui de faire une entrée concluante en demi-finale de la Coupe de la CAF, le 4 octobre à Yenagoa, seul moyen d'atténuer la grogne du public sétifien et de rassurer sur la suite de la compétition. De plus, en l'absence de toute autre représentant algérien dans la phase finale des Coupes africaines et arabe après l'élimination de Chlef, de la JSK, puis de la JSMB, la responsabilité de l'ESS est plus que jamais engagée. Elle devra sauver la mise et faire honneur à ses couleurs et à notre football, encore préoccupé par l'avenir de l'EN dans les préliminaires du Mondial 2010 avant son match difficile et décisif contre le Rwanda le 11 octobre au stade Mustapha Tchaker de Blida. C'est dire la dose de détermination, de confiance et de sérénité dont l'ESS a besoin en cette phase cruciale. Sa préparation a été ponctuée de plusieurs tests probants, comme le tout dernier face au MSP Batna (4-1). La formation de Aïn El Fouara ralliera jeudi prochain le Nigeria pour acclimatation. Façon de créer les conditions d'une préparation finale au top et de ne rien laisser au hasard pour la réussite de ce premier déplacement qui revêt un caractère vital et prioritaire. Aux joueurs parmi les anciens cadres, les jeunes et les revenants de s'impliquer avec le dévouement nécessaire pour provoquer le déclic attendu et rétablir la confiance au sein de l'équipe ainsi que l'adhésion du public. Celui-ci n'ayant pas tout à fait tort en affichant son mécontentement après les nombreuses défaillances frustrantes et le moins qu'on puisse dire humiliantes de cette saison. M. G.