L'année 2009 sera incontestablement marquée par le retour de l'Algérie sur la scène mondiale à travers la participation des U17 à la phase finale de la Coupe du monde. Il aura fallu attendre 30 longues années pour que le football algérien accède à une grande manifestation animée par des jeunes catégories. L'objectif n'était pas facile à réaliser dans la mesure où les pays du continent africain avancent à grandes enjambées en matière de formation. Les sélections algériennes ne tenaient pas devant celles du Nigeria, du Ghana et autres, comme l'atteste leur absence sur la scène pendant plus d'un quart de siècle. Il est incontestable que le retour de l'Algérie au haut niveau, à travers la participation des U17, repose sur la qualité de l'équipe construite par le biais de l'Académie de la fédération. Il ne faudrait pas néanmoins oublier que c'est le fait d'avoir organisé la dernière Coupe d'Afrique des nations au mois d'avril dernier qui a plutôt motivé la sélection algérienne à aller au Mondial. C'est pour cette raison qu'il est utile que l'Algérie postule à l'organisation d'une manifestation sportive de grande envergure. Organiser un tel rendez-vous footballistique aura certainement des bienfaits incommensurables sur la discipline aussi bien sur le plan des infrastructures qu'au niveau des performances techniques. Les responsables du football algérien ne doivent pas perdre de vue que l'Afrique abritera entre 2009 et 2010 trois phases finales de Coupe du monde : U20 en Egypte, U17 au Nigeria et le Mondial en Afrique du Sud. C'est manifestement la consécration du football africain en matière de capacité d'organisation. Il est ainsi révolu le temps où l'Afrique n'arrivait pas à garantir le bon déroulement d'un tournoi de football avec toutes ses exigences en infrastructures sportives et hôtelières. Il est loisible de constater aujourd'hui le succès de la récente Coupe du monde des U20 abritée par l'Egypte. Les enceintes sportives répondent aux normes, la qualité des pelouses est bonne et l'engouement populaire a fait le reste. Résultat : l'Egypte a réussi le pari d'organiser une manifestation de grande envergure. A partir de samedi prochain, le Nigeria aura, lui aussi, la lourde responsabilité d'abriter une manifestation mondiale des U17. Cette responsabilité est d'autant plus lourde que le pays traverse une crise politique aux conséquences difficiles à gérer. Des doutes avaient entouré le rendez-vous nigérian à cause de la situation sécuritaire. Mais l'insistance du Nigeria à tenir son engagement a eu raison de tous les soupçons, les responsables misant beaucoup sur l'organisation de cette Coupe du monde. Motif : il y a d'abord le challenge sportif puisque le Nigeria est un pays réputé pour sa capacité à produire des jeunes très talentueux. Les Super Eagles sont aussi connus pour les ambitions qu'ils nourrissent à l'approche de chaque événement footballistique. Le second intérêt a trait aux infrastructures sportives que chaque pays se doit d'améliorer pour répondre aux exigences de l'organisation. L'Algérie est justement dans cette situation. Sur le plan technique, le football national amorce son retour avec la participation des Verts au Mondial des U17 et la très attendue qualification au Mondial sud-africain. Sur le plan technique, l'Algérie est plus que jamais conquérante. Le déficit se situe au niveau des infrastructures qu'elle doit de renforcer. Seule l'organisation d'une Coupe d'Afrique ou d'un mondial de jeunes est en mesure de pousser nos dirigeants à améliorer les infrastructures sportives. Hésiter encore à postuler à l'organisation d'un Mondial de jeunes n'a plus aucune explication. A. Y.