Photo : APS Par Ali Boukhlef Pour la deuxième journée de sa visite à Alger, Jeffrey Feltman, sous-secrétaire d'Etat américain pour le Moyen-Orient, a été reçu hier dans la matinée par le président Abdelaziz Bouteflika avec qui il a discuté de plusieurs sujets. «L'Algérie a une voix très forte et une position très constructive dans les différentes enceintes internationales, y compris au niveau des Nations unies», a dit le diplomate américain sur le perron de la présidence de la République. Et il explique ses propos par le fait qu'il était important pour lui de «de venir rendre visite au président Bouteflika, écouter son point de vue sur des questions qui sont très importantes, notamment la nouvelle politique américaine de rapprochement, la politique américaine visant à instaurer la paix au Moyen-Orient et le dossier iranien». C'est dans un contexte de relations de confiance que «le président Barack Obama et la secrétaire d'Etat, Mme Hillary Clinton, m'ont demandé d'aller en Algérie pour voir comment nous [Algériens et Américains] pourrons renforcer les relations bilatérales et œuvrer, de concert, afin de trouver des solutions aux problèmes de la région et d'autres parties du monde», a-t-il ajouté, précisant que son pays est en train de travailler de concert avec l'Algérie sur des questions d'intérêt commun, comme la lutte antiterroriste et la coopération militaire. Il indiquera, par la suite, que «l'Algérie est le plus important partenaire américain» sur le plan économique dans la région. Mardi dernier, il avait abordé plusieurs thèmes avec Mourad Medelci, le chef de la diplomatie algérienne. «Nous enregistrons avec un grand intérêt, de part et d'autre, des avancées substantielles dans nos relations bilatérales, au cours de ces dernières années, qu'il s'agisse des volets politique, économique, sécuritaire ou scientifique», a d'emblée déclaré Mourad Medelci qui a souhaité que «les deux parties doivent […] saisir les nouvelles opportunités qu'offre l'Algérie, qui est aujourd'hui un grand pays qui s'est modernisé à grande vitesse en termes d'infrastructures, de capacités humaines et de législation». «Nous devons aussi saisir l'opportunité des changements observés aux Etats-Unis sur le plan politique pour donner un coup d'accélérateur particulièrement franc à cette relation», a-t-il ajouté, selon l'APS. La rencontre n'a pas porté uniquement sur les relations entre les deux pays. Des questions d'intérêt commun, telles que la situation au Proche-Orient, ont été également abordées. «Nous avons procédé à des analyses sur l'ensemble de la situation au Moyen-Orient en observant particulièrement les efforts des Etats-Unis et du président Obama pour créer un climat favorable à la reprise des discussions avec l'ensemble des partenaires sensibles dans cette région», a précisé le ministre, avant d'ajouter, toujours selon l'APS : «Nous avons également procédé à un échange d'informations permettant d'adopter, chacun à son niveau, les positions nous paraissant les plus convenables dans les enceintes internationales.» L'essentiel de ces affirmations est apparemment partagé par le diplomate américain pour qui la visite en Algérie devra «donner un coup d'accélérateur à la reprise du processus de paix dans la région du Moyen-Orient». Il a également confronté la position de son interlocuteur algérien sur «la solidité» des relations entre les deux pays. Une excellence des relations, entamée depuis déjà quelque temps, qui est confirmée depuis un moment par des visites échangées à haut niveau entre les responsables de deux pays. A commencer par la rencontre, fin septembre, entre Mourad Medelci et Jeffrey Feltman, à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. Avant le sous-secrétaire d'Etat chargé du Proche-Orient, Alger avait accueilli la semaine dernière Vicki Huddleston, sous-secrétaire adjointe à la Défense pour l'Afrique pour discuter avec les responsables de plusieurs sujets, à commencer par la coopération militaire. Mais surtout de la lutte antiterroriste.