«Nous avons demandé, surtout après les dernières mesures prises par le gouvernement, notamment la LFC2009, à ce que nous ne soyons plus un bassin réceptif. Nous voulons créer une économie industrielle puissante.» Cette déclaration de Zaim Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des petites et moyennes entreprises (CNC/PME), devant le chef du gouvernement de la Confédération patronale des petites et moyennes entreprises de Catalogne (PIMEC), explique aux partenaires espagnols la volonté des pouvoirs publics de mettre un terme aux investissements étrangers spéculatifs et surtout ceux qui ne génèrent pas des postes d'emploi et de richesse. Pour ce faire, les autorités algériennes misent sur la coopération entre les PME algériennes et celles étrangères. Les contrats de partenariat ainsi que la coopération sous forme de sous-traitance sont vivement recommandés. C'est en tout cas ce qui ressort de la signature du protocole d'accord entre le Conseil national consultatif pour la promotion des petites et moyennes entreprises et la Confédération patronale des petites et moyennes entreprises de Catalogne, dont la cérémonie s'est déroulée hier au siège du ministère de la PME et de l'Artisanat. «Cet accord va consolider davantage la coopération entre les PME algériennes et leurs homologues catalanes», a indiqué M. Benbada, ajoutant au passage, que ledit accord «constitue un engagement supplémentaire de la part de la PIMEC pour réussir le transfert technologique souhaité et renforcer la coopération, notamment dans le domaine de la sous-traitance». Rappelons, dans la foulée, les nombreuses opérations réalisées depuis la signature en 2006 d'un mémorandum d'entente entre les deux pays, le ministre des PME et de l'Artisanat a mis en exergue l'intérêt porté par les entreprises espagnoles au marché algérien. «En vertu de cet accord, un jumelage entre le centre d'Oran de mise à niveau des PME et le centre européen d'appui aux entreprises, dont le siège se trouve en Espagne, a été réalisé. Il a permis également l'encadrement du personnel des services de la PME à travers des stages d'études, d'information et de formation en Espagne et en Algérie, ajoutant que 18 enseignants ont été formés en Espagne dans la spécialité céramique», soutient-il plus loin. Toujours à propos de l'accord, le représentant du gouvernement a souligné qu'il prévoit la promotion du savoir-faire et du transfert technologique entre les PME des deux pays. De son côté, M. Montilla a indiqué que le CNC/PME et la PIMEC entretiennent déjà depuis quelques années une coopération «étroite et continue». Il citera «les nombreuses missions économiques et d'affaires organisées en Algérie et qui ont abouti à la conclusion de partenariat». L'accord contribuera au «renforcement du transfert des connaissances», ajoute M. Montilla. S. B. L'effacement des dettes des PME n'est pas à l'ordre de jour, selon Benbada L'effacement de la dette des petites et moyennes entreprises (PME) en difficulté financière n'est pas à l'ordre du jour. C'est ce qu'a indiqué hier le ministre de la Petite et moyenne entreprise et de l'Artisanat, M. Mustapha Benbada, en marge de la cérémonie de signature d'un accord de coopération entre l'Algérie et l'Espagne. Toutefois, la même source a ajouté qu'au niveau de son département, l'étude réalisée sur les PME qui font face à des difficultés financières «a abouti à plusieurs propositions». «Les entreprises victimes de la situation sécuritaire et autres contraintes liées à l'environnement pourront bénéficier d'un accompagnement et l'Etat est seul habilité à prendre les décisions qu'il juge opportunes pour les sauver», a ajouté le ministre. M. Benbada a rappelé, par ailleurs, les efforts de l'Etat pour sauver les sociétés et entreprises productives affectées par la dévaluation du dinar durant la période 1988-1994, et dont le Trésor public a déboursé près de 40 milliards de DA. S. B.