Depuis que la wilaya a annoncé au début de l'année 2008 le lancement d'une vaste campagne d'aménagement et d'embellissement des villes de Tizi Ouzou, la seule action qui a été menée à son terme est celle de la réhabilitation du jardin public Mohand Oulhadj, situé aux abords du siège de la wilaya et inauguré à quelques jours de la sortie électorale de Bouteflika dans la région en avril dernier. Tous les autres projets traînent en longueur, y compris celui de la réhabilitation des trottoirs de la commune qui a connu une accélération remarquable avant qu'il connaisse un brusque ralentissement et même un arrêt que personne n'arrive à expliquer. Il est cependant aisé de deviner que l'arrêt des travaux intensifs coïncide avec la fin de la campagne électorale de la présidentielle du printemps dernier. Pourtant, les ouvriers chinois qui ont été mobilisés pour ce projet étaient bien lancés dans les travaux surtout qu'ils ne se donnaient même pas de week-end. Même le jardin du premier novembre, appelé communément «Le Square», situé en plein cœur de la ville des genêts, c'est-à-dire sur l'avenue Abane Ramdane, n'est pas encore réceptionné alors que les travaux ont été lancés depuis plus d'une année. L'endroit demeure un chantier hideux qui enlaidit la mythique grand-rue, déjà fortement malmenée par les deux trémies que les pouvoirs publics y ont réalisées depuis quelques années. D'aucuns à Tizi Ouzou se demandent quand les responsables de l'Etat vont-ils décider de relancer les chantiers pour en finir avec l'hideuse image que présente la ville depuis plusieurs années. Attend-on une autre visite du chef de l'Etat pour se décider de faire leur boulot, se demandent les gens en ville pour lesquels, si cela se confirme, se disent prêts à inviter le président.