Photo-Riad Par Abdelghani Aïchoun Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, a été, hier, lors de son allocution d'ouverture du «brainstorming sur le football national», organisé par son département à l'ISTS de Dély Brahim, très critique vis-à-vis de la situation dans laquelle évolue le sport national d'une manière générale, et le football en particulier. Tout en félicitant l'ESS, qui a remporté, au Maroc, le match aller de la finale de la Ligue arabe des champions, et la JSK qui a terminé la saison 2007–2008 championne d'Algérie, Djiar a indiqué que cette rencontre ne doit, en aucune manière, être comme celle qu'il y a eu par le passé, à savoir sans effet notable sur le terrain. Selon lui, il faut que ce rendez-vous soit un véritable point de départ pour la relance du football national. Pour ce faire, les atouts ne manquent pas, a estimé le ministre. D'abord, il y a la volonté des autorités, à commencer par celle du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, qui «suit attentivement l'évolution de la situation». Ensuite, il y a d'énormes moyens financiers qui sont consentis. A ce titre, Djiar rappelle que, «depuis 2000, le football a bénéficié de plus de 195 milliards de centimes du budget de l'Etat, sans compter les fonds de wilaya et d'autres sources de financement». Pour finir, il y a cet énorme potentiel avec 11,8 millions de jeunes appartenant à la tranche (9-29 ans), soit plus de 35% de la population. Or la situation est tout autre, indique le ministre. «Il y a moins de 150 000 licenciés, soit à peine 1,27% du potentiel des 9–29 ans et il y a seulement quelque 900 footballeurs aspirant au haut niveau», a déclaré, entre autres, Hachemi Djiar, avant d'ajouter que «s'il ne faut pas évidemment verser dans l'alarmisme, il ne faut pas non plus passer sous silence ce qui ne va pas. Et, à l'évidence, beaucoup de choses ne vont pas». «La situation ne peut plus durer», a encore ajouté le ministre. Il est à signaler qu'il y a eu six ateliers, à savoir la formation, le système de compétition, les moyens et les ressources financières, la violence dans les enceintes sportives, la législation et l'arbitrage, auxquels ont participé des spécialistes ainsi que des acteurs de la scène footballistique, à l'image de quelques présidents de club. Les travaux devront être rendus aujourd'hui. Quelques dirigeants de club et des techniciens se sont montrés sceptiques. Il faut dire, en dernier lieu, que des informations avaient circulé dans la matinée sur une probable conclusion qui opterait pour un changement du système de la compétition. Le président de la FAF, Hamid Haddadj, a déclaré qu'«il y a véritablement un problème à propos de notre système de compétition, notamment concernant le nombre de clubs qui sont relégués en division deux ou la répartition géographique qui n'arrange pas quelques clubs». Va-t-on se diriger vers un championnat de division une à deux groupes ? C'est aujourd'hui, lors de la remise des conclusions des ateliers, que le mouvement sportif national saura un peu plus sur les contours des nouvelles orientations de notre football.