Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun Les différents intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de professionnaliser le sport en général et le football en particulier. Lors de son intervention d'ouverture, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar, a indiqué que ce genre de débat participe à l'émergence de nouvelles idées qui peuvent être intéressante par rapport à cet objectif. Il s'est dit que la problématique principale est de savoir comment «concilier entre le sport en tant que service public et le sport en tant que secteur lucratif régi par les lois du marché». «L'un ne doit pas entraver l'autre», a-t-il ajouté. De plus, il n'y a pas d'autre choix que de professionnaliser le football, d'autant plus, estime-t-il, que «la nouvelle directive de la FIFA conditionne l'octroi des licences aux clubs par le respect d'un nombre de critères qu'elle a édictés» tel que la transparence dans la gestion, disposer d'un capital important, d'un stade, etc. Des paramètres auxquels ne peuvent répondre les clubs algériens actuellement. Néanmoins, ils ont jusqu'à 2011 pour s'y conformer. Dans le cas contraire, ils peuvent être éliminés de toutes les compétitions internationales. En tout cas, durant ce colloque, qui a vu la participation de plusieurs personnalités du monde sportif, tous les aspects liés au sport et à sa professionnalisation ont été évoqués, à l'image des moyens de financement, de la publicité, du tribunal arbitral, de l'éducation physique, du dopage ou bien de la violence dans les stades. A propos de ce dernier point, plus d'un, à l'image de Mouloud Houaoura, de l'IEPS d'Alger, ont lié la violence dans les stades avec la situation socio-économique dans laquelle évolue une bonne frange de la jeunesse. «L'Algérie a vécu, au début des années 90, dans la violence terroriste dans toute son abomination à travers tout le territoire national. La croissance et le développement des jeunes adolescents se sont opérés dans la peur, la frustration et la culture de la violence qui n'épargna aucun domaine de l'activité sociale y compris le sport. Ces traumatismes endurés au fil des ans ont donné naissance à des comportements perturbés qui vont extérioriser leur violence dans les espaces urbain appropriés, notamment la rue et le stade», a-t-il dit à ce propos. Plusieurs conférenciers étrangers ont pris part également à ce colloque. Des Français, des Tunisiens et des Egyptiens ont tenté de donner un aperçu sur les expériences de leurs pays respectifs dans ce domaine.