Le coach Reda Zeguili est persuadé que son équipe, composée dans sa majorité de jeunes très prometteurs, est capable de monter haut. Pourvu que ces talents évoluent dans un contexte favorable Par Y. Bouarfa Lancés dans le grand bain africain par l'entraîneur Reda Zeguili, les jeunes pousses du GSP, venus en grande majorité de l'école du club, donnent toute la mesure de leur talent sur la scène internationale. Et éveillent, déjà, l'intérêt des recruteurs européens. Pas moins d'une dizaine de joueurs font les beaux jours de clubs français et espagnols, à l'image de Hamad, Ali Yahia, Ghoumel, Fillah, Labane, Biloum et autres. On le savait, leur mission à Yaoundé était de garder le titre remporté à Casablanca. C'est une tâche difficile dont les Algériens devaient s'acquitter pour chasser les doutes, celui de l'arbitrage surtout, devenu envahissant et qui a même considérablement gêné la marche de l'équipe à Cotonou en Ligue des champions, édition 2007, et celui d'un nvironnement lourd à supporter et le plus souvent hostile au rouleau compresseur africain. L'entraîneur algérien n'a d'ailleurs pas manqué de le ressasser à la fin du match face au club local, les Urbanistes de Minuh, battus sur leur terrain et devant leur public. «Mes jeunes joueurs ont eu les conditions idoines pour exprimer leur meilleur handball. L'ambiance environnante les a aidés à s'épanouir. Et ce sont surtout les difficultés rencontrées au cours de quelques matches qui ont fait naître cette volonté de se surpasser et de remporter ces matches dans une atmosphère propice à la progression des jeunes, tels Messaoud Berkous et Zouaoui.» Reda Zeguili ne mâchera pas ses mots en affirmant que son équipe «est capable de mieux faire et le match livré au Minuh est une bonne illustration des capacités du groupe. Nous avons su gérer une rencontre que nous savions difficile pour les raisons que l'on sait. Je pense aussi que la jeunesse de nos joueurs et l'expérience des anciens sont un atout dont peut se prévaloir le club». Plus pertinent que d'habitude, il évoque des exemples de grandes équipes qui ont connu le même sort mais qui n'ont pu rebondir rapidement, car le contexte est différent. L'entraîneur des Orange et Noir ne s'attarde pas sur le jeu de son équipe et sur la manière avec laquelle elle a pu obtenir la victoire. Au fait, il nous a habitués à parler beaucoup plus de l'équipe adverse que de la sienne. Il trouve cependant que le Minuh s'est bien comporté même s'il a été défait : «C'est une équipe composée de jeunes joueurs qui rogressent au fil des matches ; elle nous a posé quelques problèmes car bien disposée sur le terrain.» En battant les Camerounais dans une salle comble, sur le score de 27-22, les jeunes ont donné une véritable leçon de handball au triple finaliste de l'épreuve et vainqueur aussi ! Mais qui sont ces jeunes pousses du MCA, qui font déjà saliver les recruteurs ? Première info : ils sont presque tous «estampillés», c'est-à-dire formés et aguerris dans les équipes du club depuis leur naissance au handball, autour de l'âge de 8-10 ans. Depuis la reprise du championnat au mois d'août, le briscard Reda Zeguili, entraîneur du GSP, a lancé dans le grand bain pas moins de onze de ces gamins, qui le lui rendent bien. Il y a ceux qui ont déjà eu l'occasion de se faire remarquer, comme l'attaquant Messaoud Berkous, qui a crevé l'écran lors de cette Ligue africaine des champions, grâce à des buts décisifs et pleins de sang-froid. Âgé de 21 ans à peine, ce grand et puissant gaillard de 1,95m pour 85 kilos est en passe de devenir titulaire à la faveur de sa fulgurante ascension.