Photo : Riad Par M. Gemmill Après avoir été «volé» par la CAHB, qui avait offert le titre, lors de l'édition précédente, à la formation angolaise Primeiro Agosto, face à laquelle il avait fait une démonstration de force (27-14), le superchampion a vite fait de remettre de l'ordre dans ses rangs. Le dévouement d'un groupe de joueurs, pour la plupart jeunes, et l'apport considérable d'un staff composé du duo Zeguili-Belhocine et de dirigeants, à l'image de Si Hmida Belkacem, ont fait que le Doyen renoue très vite avec le sacre africain, mettant fin aux illusions de son adversaire, le club marocain la Rabita dans une finale que les Algériens ont joué sans forcer. Le GSP, avec beaucoup de rigueur, de volonté et de force de caractère a franchi les premiers tours à l'aise. Sans déployer leur lourd arsenal de guerre, les coéquipiers de l'inamovible Abdelmalek Slahdji ont fait le vide autour d'eux. Ils ont renvoyé battu la Rabita sur le score sans appel de (27-12) dans le groupe C, puis le Kakwab Marrakech (28-27) et l'Etoile du Congo (30-22). En quart de finale, les Noir et Orange avaient écarté l'équipe égyptienne de Talae El Djeich (24-22) avant de balayer les «supposés» tenants du titre, les Angolais du Primeiro Agosto (27-14). La richesse et la valeur de l'effectif ont offert à l'entraîneur beaucoup de solutions de rechange, et les victoires dans les confrontations directes avec les postulants au titre ont donné au groupe beaucoup de confiance. Les Algériens ont remporté le titre, en jouant simplement, gérant leur écart pour ne pas gâcher la fête. Un écart de plus de 10 buts aurait tué le match, enlevé tout son charme à la rencontre et vidé la salle, comme nous l'a confirmé le coach Reda Zeguili. Même si la manœuvre n'était pas spectaculaire, le coach algérien a souvent mis en exergue l'application tactique et la rigueur de ses protégés. C'est dire, enfin, que ce sacre est celui de toutes les parties prenantes du club qui ne vit que par les titres et pour les titres. Et la réflexion du coach après le match de samedi, «je pense à la Supercoupe et au Mondial des clubs de la prochaine saison», résume à elle seule l'état d'esprit du GSP. Même si toutes les parties sont à associer à ce sacre, un joueur n'a laissé personne indifférent cette saison : Amar Chabour, arrière gauche qui a fait preuve de beaucoup d'abattage, de vista, de discipline et de technique en attaque et en défense. Avec un cœur gros comme ça, il a réussi à assurer avec bonheur la couverture, la récupération et la reconversion. Sans calculs, il ne s'empêchait pas de monter au créneau pour prendre part à toutes les actions, aidé dans sa tâche par son frère jumeau Ryadh. Les deux enfants de Bab El Oued sont promus à un bel avenir. Leur sélection en équipe nationale algérienne n'est qu'une juste récompense. En attaque comme en défense, l'apport de Chabour Ryadh est indéniable. En provenance du club d'El Biar, où il évoluait la saison précédente, ce spécialiste des jets de sept mètres a eu sa chance sous la houlette de Zeguili. Il s'est vite fondu dans le moule et a pris sa place de titulaire à part entière. Pour l'heure et après avoir savouré ce énième triomphe, les Mouloudéens sont appelés à se concentrer pour réussir les prochains challenges : la Supercoupe (Babacar Fall) et le Mondial des clubs.