La finale de la Coupe d'Algérie de handball, entre le GSP et le CRBBA, joué à la coupole du complexe Mohamed Boudiaf, n'a pas failli à ses promesses, donnant la victoire aux coéquipiers de Ryadh Chahbour, qui, sans être conquérants ni supérieurs, ont su maîtriser leurs vis-à-vis Bordjis avant de les neutraliser au terme d'un scénario nettement en leur faveur. Voilà donc le GSP qui remporte son 28e sacre de Coupe d'Algérie, créditant l'ère du duo Zeguili-Belhocine d'une entame on ne peut plus convaincante, présageant même une métamorphose plus durable pour les Oranges et Noir. L'équipe, qui injecte des jeunes talents par petite dose à chaque rencontre, possède de sérieux atouts qui peuvent la mener aux victoires finales lors des grands rendez-vous. C'est clair, avant qu'il n'y ait une équipe, des joueurs et leur entraîneur, il y a un contexte, un environnement plus que jamais favorable. Dans une certaine mesure, la réussite de l'équipe est la réussite d'une certaine rigueur, d'une discipline tactique, d'une certaine adaptation, de certaines idées, d'une certaine responsabilisation. Les constats sont tellement évidents qu'on est censé ne pas confondre ce qui est essentiel et accessoire, instantané et provisoire. Les besoins de l'équipe algéroise tournent autour des exigences de terrain. Autrement dit, celles qui devraient justement lui permettre de sortir victorieuse de ses confrontations lors des matches importants. De prendre le jeu pour thérapie, de se faire raison avec des arguments convaincants. Les statistiques, les sacrifices, tout ça est bon à entendre. Mais encore plus importants seraient sans doute l'inspiration sur le terrain, la créativité, la technique qui restent en somme l'atout majeur pour faire la différence à tout moment et peut-être face à n'importe quel adversaire. Les protégés de Reda Zeguili ont sorti le grand jeu et la grande artillerie face au CRBBA pour s'imposer à la fin. Avec la fraîcheur physique des joueurs, et encore leurs grandes aptitudes de récupération et de défense. Mais tout particulièrement avec la valeur intrinsèque, le talent et la technique de ses individualités. Tout cela sans compter bien sûr le registre dans lequel ils avaient évolué et qui leur avait permis de s'exprimer pleinement, tactiquement et surtout sans aucune frustration dans le jeu. L'équipe mouloudéenne a besoin aujourd'hui de reproduire son jeu des grands rendez-vous, un jeu basé sur une solide défense qui sait museler les forces des autres équipes. La génération actuelle, composée de jeunes joueurs encadrés par des anciens, est constituée en grande partie de joueurs aux qualités techniques certaines et évidentes. Y. B.