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Le SNTE annonce une grève d'une journée le 16 novembre prochain Dénonçant la manipulation et la tentative de récupération de la prochaine grève initiée par certains syndicats
«Pour ne pas avoir été, à aucun moment, consulté (ni de près ni de loin) au sujet de la prochaine grève de 7 jours (renouvelable) que certaines formations syndicales comptent lancer, et au regard de certaines velléités de manipulation et de récupération, nous annonçons notre refus de prendre part à ce mouvement de protestation d'autant que ce dernier a été décidé dans la précipitation. Nous vous annonçons que notre syndicat compte observer une journée de grève le 16 novembre prochain». C'est en ces termes qu'interviendra M. Boudjenah, SG du syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) lors du point de presse qu'il a animé dans la matinée d'hier. Pour l'orateur, même si les revendications soulevées par les syndicats activant dans le secteur de l'éducation sont légitimes, il n'en demeure pas moins que le «manque de sincérité de certaines parties et leur désir de dicter (leadership oblige) aux autres ce qu'il y a lieu de faire, font que toute tentative d'aller de l'avant est vouée à l'échec». Pour le SG du SNTE, son organisation ne doit pas être un simple comité de soutien. «Nous avons nos idées et nous avons des propositions concrètes à faire», martèlera-t-il. Dans la foulée, et pour donner plus de poids aux actions qu'entreprend son syndicat, M. Boudjenah annoncera la naissance d'une formation qui réunira le SNTE, le SATEF et le SNAPAP. Pour le responsable n°1 du SNTE, son organisation n'a nullement l'intention d'entrer en confrontation avec les autres formations syndicales. «Nous respectons tout le monde et nous voulons que cela soit réciproque. Si certains syndicats ont jugé opportun de lancer un mouvement de protestation de 7 jours, libre à eux de le faire, ils n'auront qu'à en assumer les conséquences. Toutefois, si par essence, tout mouvement de protestation ne doit pas porter atteinte aux intérêts des travailleurs, force est de constater que pour cette grève d'une semaine, les fonctionnaires verront leur salaire amputé de plus de 10 000 dinars (en sus des primes de rendement), ce qui, vous en conviendrez avec moi, et à quelques jours de l'Aïd El Adha, ne peut que porter atteinte à leur pouvoir d'achat», soulignera-t-il, non sans insister pour dire qu'une seule journée de grève (au lieu de 7) est à même d'atteindre le résultat escompté, se demandant si les leaders appelant à la grève ne sont pas des syndicalistes détachés, «car dans ce cas de figure, dira-t-il, leurs salaires ne subiront aucune modification (ponction)». Par ailleurs, le SG du SNTE s'étonnera au sujet du fait que certaines parties justifient le recours à la grève pour la simple raison que le régime indemnitaire est loin des attentes des travailleurs au moment où ce même régime indemnitaire en est au stade des négociations (ministère de l'Education/syndicats) et qu'il n'a pas été mis au point. Pour rester dans cette question du régime indemnitaire, par ailleurs le cheval de bataille du SNTE, M. Boudjenah, indiquera qu'elle constitue le principal argument ayant incité son mouvement à observer une grève le 16 novembre prochain. «Nous voulons montrer notre refus de la directive du Premier ministre relative à la non-application du régime indemnitaire (une fois celui-ci opérationnel) avec un effet rétroactif, c'est-à-dire depuis janvier 2009», soulignera-t-il. Pour conclure, le SG du SNTE lancera un appel à ses troupes, les exhortant à faire preuve de vigilance afin «de déjouer le complot des manipulateurs». B. L.