La ville de M'Sila, dans l'est du pays, s'est faite capitale de la vidéo et accueille, depuis samedi dernier, le Festival national des jeunes vidéastes. Des jeunes réalisateurs venus de 30 wilayas du pays se sont retrouvés à l'Office des établissements de jeunes (ODEJ) de M'sila. Cette manifestation initiée par la direction de wilaya de la jeunesse et des sports permettra, selon les organisateurs, de «mettre à jour les connaissances des jeunes vidéastes quant à l'évolution des techniques de production vidéo et des perspectives ouvertes par le progrès numérique et le multimédia en matière, notamment, de montage». Outre la projection de documentaires consacrés aux fléaux sociaux et les débats entre les vidéastes, la rencontre a prévu à son programme plusieurs communications que présenteront de jeunes spécialistes, dont le directeur de l'ODEJ de M'sila, Farid Lakhdar Hamina. Plus loin, à Tébessa, ce sont les 2èmes Journées du film algérien qui font l'événement. La manifestation, qui se tient à la maison de la culture Mohamed Chebouki de Tébessa, s'est ouverte dimanche dernier avec la projection du film Mascarades. Ce premier long métrage de Lyes Salem a surpris plus d'un critique en faisant, en l'espace de quelques mois, une moisson de prix (pas moins de 11 prix internationaux). Se félicitant de la nombreuse affluence du public lors de l'ouverture de la manifestation, le directeur de la culture, Karim Arib, a souligné que ces journées, qui se clôtureront aujourd'hui, donneront l'occasion aux cinéphiles de l'antique Théveste de découvrir quelques-unes parmi les meilleures productions du cinéma algérien. Il a cité, entre autres, Morituri du réalisateur Okacha Touita, Mimezrane de Ali Mouzaoui, Indigènes de Rachid Bouchareb ou encore Arezki l'indigène de Djamel Bendeddouche. M. Arib, qui a révélé que les projections auront également lieu à l'auditorium de l'université, a fait savoir que des courts métrages sur la Palestine, réalisés par les cinéastes Ahmed Hebbache et Jamil Essaïh, seront également programmés. Selon lui, des conférences traitant des «différents aspects du travail cinématographique» et des «nouvelles techniques de l'industrie cinématographique» seront animées en marge de la manifestation par des spécialistes du 7ème art. «Ces journées visent également à faire un diagnostic de la réalité du cinéma algérien et de ses perspectives, et permettra aux cinéastes de débattre des préoccupations liées aux métiers du cinéma», a souligné M. Arib. Il faut espérer que ces journées du film algérien n'auront pas le même sort que les défuntes Journées internationales du film et de la vidéo qu'organisait une association locale qui a disparu du jour au lendemain sans même remettre les prix aux lauréats de la dernière édition ni rendre compte de sa gestion de la manifestation et des aides dont elle avait bénéficié. R. C.