De notre correspondant à Sidi Bel Abbès Mohamed Medjahdi C'est la canicule dans la ville de Sidi Bel Abbès. L'ambiance et la circulation s'arrêtent dès midi. Histoire de rester chez soi face à l'écran de télévision, ou de faire un petit somme. Les citoyens qui circulent sont des visiteurs venus faire des achats ou pour affaires. Les jours d'été dans cette ville sont marqués par une ambiance qui reste différente. Il fait chaud, les journées s'allongent, le temps s'étire, les rues de la ville se vident, les lieux présentent un autre visage et, faute d'évasion, chacun grignote le temps à sa manière, à son rythme, selon son inspiration et son humeur, comme si la paresse a ses musiques et ses tempos. Pourtant, vacances et congés sont des mots magiques qui nous font sourire, et auxquels nous nous préparons bien des semaines à l'avance ! Pour plus d'un, c'est un temps privilégié pour prendre la route et rendre visite à ses proches, à sa famille. Mais c'est aussi une période toute désignée pour plonger dans la joie de vivre, afin de reprendre le travail, en bonne forme. Si pour certains les vacances et le congé sont une aubaine pour briser la monotonie du quotidien, pour d'autres, les sans «moyens», congé ou travail, c'est pareil. La ville vit au rythme de la chaleur, un vrai épisode caniculaire d'une intensité et d'une durée exceptionnelles, facteur qui oblige les citoyens à rester chez eux. Dès 19 heures, Sidi Bel Abbès commence à baigner dans une atmosphère particulière qui la réveille lentement de sa léthargie. Branchée, sophistiquée, fortunée, le p'tit Paris de jadis fait partie des villes algériennes les plus actives, tant du point de vue économique qu'artistique, car la ville de Bellemou se prépare au Festival du raï prévu à partir du 18 du mois prochain. Les citoyens passent presque toute la nuit en quête de fraîcheur, mais les moustiques gâchent souvent les belles soirées. Les jours d'été sont durs à supporter, heureusement que des navettes vers la plage sont programmées par la direction des transports, et que la majorité des habitations sont dotées de climatiseurs. Autrement, ce serait le calvaire.