Le peuple algérien attendait mercredi dernier le match Egypte-Algérie avec impatience. Les supporters n'en pouvaient plus. Le jour J est arrivé. Les heures paraissaient longues. Dans certains quartiers des écrans géants ont été installés pour permettre aux jeunes de vivre ce moment historique ensemble avec les familles qui voulaient sortir et ne pas rester chez elles. Cette date a rassemblé les Algériens et a réalisé l'union d'un peuple dans le même but, celui de voir l'équipe égyptienne anéantie par la force du jeu des Fennecs. Pour les habitants du Club des Pins, un écran plasma a été installé en plein air avec des baffles géantes ; l'animation étant assurée par un disc-jockey. Les véhicules ont commencé à affluer vers les coups de 17 heures pour prendre place en attendant 18h30, les supporters ont commencé à placer serviettes et tapis pour pouvoir suivre le match à l'aise, tandis que d'autres sont partis acheter des provisions : boissons, chips, cigarettes… Dès les premières minutes du match, l'esplanade était noire de monde ; plus de place ni pour les voitures ni pour les jeunes. Au moment où la fanfare soudanaise exécutait Kassaman, tous les téléspectateurs se sont mis debout en chantant l'hymne national à l'unisson avec les joueurs. Le début de la première mi-temps s'est déroulé dans un silence religieux des supporters, qui affichaient une certaine inquiétude, au demeurant légitime, suite aux incidents enregistrés au Caire. Mais cet instant n'a pas trop duré lorsque le premier but d'Antar Yahia a libéré et ses coéquipiers et le peuple algérien. Ce fut alors un moment de joie et de folie ; des fumigènes ainsi que des feux d'artifice ont été lancés. L'ambiance était devenue plutôt fébrile à la mi-temps, les gens dansaient, chantaient, criaient quand le disc jockey a lancé les fameuses chansons dédiées à l'EN… La deuxième mi-temps a été suivie dans la concentration mais a été stressante jusqu'à la fin du temps réglementaire. Toutefois, le moment le plus dur a été celui du temps additionnel. En effet, les quatre dernières minutes on tenu en haleine tous les supporters présents à l'esplanade du Club des Pins. Quand l'arbitre a mis fin à cette rencontre footballistique, les réactions des supporters étaient différentes les unes des autres : des larmes de joie, des cris et toutes sortes des gesticulations traduisaient visiblement le bonheur des Algériens suite à cette belle victoire. Le décor est devenu féerique, marqué par les couleurs vert, blanc et rouge et ce, sous les belles lumières des feux d'artifice. N'oublions pas de signaler la présence remarquable d'un jeune du quartier qui s'est déplacé au Caire pour supporter l'équipe nationale. Sa présence a quelque peu «embêté» les présents au tout début du match car il n'arrivait pas à tenir en place. Maintes fois il se levait et voilait l'écran, empêchant les personnes assises derrière de suivre le match. Soudainement, il s'installera carrément sous l'écran de manière à ne plus déranger. Un hommage lui a été rendu en ses termes : «Djich, Chaab, maak ya zinga» et il se retourna pour les saluer. F. B.-C. Des joueurs de l'équipe nationale au Pacha club Jeudi dernier, l'ambiance était au rendez-vous au Pacha club où les disc-jockeys, ainsi que les présents, étaient vêtus aux couleurs de l'équipe nationale. La musique a suivi aussi le rythme avec des morceaux sélectionnés pour la circonstance, à l'exemple de Maak ya el khadra, en version remixée, ou encore la fameuse chanson Harami. La surprise de la soirée a été l'arrivée de quelques joueurs de l'EN, à l'image de Madjid Bouguerra, Hameur Bouazza et Kamel Fethi Ghilas. F. B. C.