Photo : Riad Par Ali Boukhlef Une campagne haineuse des médias égyptiens, traduite par une tentative d'attaque sur l'ambassade d'Algérie au Caire, a fini par agacer les autorités algériennes. Le ministre des Affaires étrangères a donc convoqué hier l'ambassadeur d'Egypte à Alger pour lui faire part de «l'incompréhension et la grande préoccupation des autorités algériennes devant l'escalade de la campagne médiatique» «Le ministre a exprimé l'espoir qu'il soit mis instamment un terme à cette campagne qui ne sert pas les intérêts des deux pays et des deux peuples», a encore précisé le communiqué du ministère des Affaires étrangères rendu public hier. Le département de Medelci a également rappelé à l'adresse des Egyptiens que l'Algérie «a pris toutes les mesures dans le sens de l'apaisement avant, durant et après les deux rencontres de football ainsi que la mise en place d'un dispositif sécuritaire et renforcé en vue d'assurer la sécurité des ressortissants égyptiens et de leurs biens en Algérie». Il faut avouer que les médias et les autorités égyptiennes en ont trop fait. En témoigne ces campagne hystériques qui passent en boucle sur les Chaînes de télévisons et les journaux cairotes. On dirait qu'une injustice s'est abattue sur les enfants des pharaons qui n'arrivent toujours pas à digérer une défaite sur un terrain de football. Même les instances politiques du pays sont descendues si bas pour attaquer un pays qui les a pourtant battus sur le terrain. La présidence égyptienne, appuyée par un des fils de raïs, Alaa Moubarek, parle d'«attaques barbares» au moment où l'ambassadeur d'Egypte à Khartoum, convoqué par les autorités soudanaises, a démenti toute agression contre des ressortissants de son pays. Plus que cela, le ministre égyptien de la santé a parlé uniquement de «blessés légers». Et pour des évènements imaginaires, la Fédération égyptienne de football, sentant apparemment la sanction de la FIFA arriver, a décidé de se retirer de la fédération nord-africaine de football que préside Mohamed Raouraoua. L'instance footballistique du pays de Moubarek a même menacé de «suspendre toute activité footballistique pendant au moins deux ans».Face au délire égyptien, l'Algérie a donc préféré la retenue et la bienséance.