Photo : S. Zoheir Plus de 2 200 personnes, issues des régions de Merhoum et de Moulay Slissel situées au sud du chef-lieu de Sidi Bel Abbès ont regagné leurs domiciles et terres, après un exode forcé. Ce retour est dû selon les autorités à l'injection d'une batterie de projets, dans le Sud de la wilaya, estimée à plus de 1 500 opérations et projets et dotée d'un volume d'investissement de plus de 111 milliards de centimes. Selon les mêmes sources, l'exode a ciblé près de 3 500 familles originaires de plusieurs localités relevant des daïras de Merhoum et Moulay Slissel, lesquelles vivaient au sein d'un véritable fief du terrorisme aveugle qui a fait de nombreuses victimes et laissé des traces indélébiles dans le corps et dans l'esprit de centaines de milliers de paisibles citoyens. Pour la région d'El Merhoum, qui ne disposait début 90 que de trois infrastructures (école, siège de daïra et APC), l'Etat a concrétisé de nombreuses opérations entre autres quatre écoles, un CEM et une cité résidentielle de 150 logements. Le plus important, selon les autorités est l'aménagement de nombreuses maisons, notamment une centaine à Merhoum et plus de 70 à Moulay Slissel et ce outre l'affectation de logement rural dépassant les 510 unités pour la seule commune de Merhoum, et plus de trois centaines à Moulay Slissel Rappelons qu'en plus des projets, au nombre de 98, destinés à la sécurité (Sûreté urbaine, garde communales, brigade de gendarmerie) ainsi que 128 projets, entre autres salles de soins, annexes administratives, revêtement de la chaussée, le plus grand projet tant attendu est celui du gaz de ville devant alimenter 1 500 familles de Merhoum. Une enveloppe budgétaire de 6 milliards de dinars a été accordée à cette opération, dont le raccordement se fera depuis la localité de Moulay Larbi, dans la wilaya de Saïda, distante d'une cinquantaine de km. Ce projet sera achevé fin 2010 selon les autorités. Quelque 3 000 personnes ont rejoint leur village natal, avec le retour du calme et de la sécurité à travers les douars et villages de la daïra de Merrine, située à 70 kilomètres dans le sud de la wilaya de Sidi Bel Abbès, selon les autorités de cette contrée. D'importants programmes ont été mis en place pour fixer cette population qui avait fui les affres du terrorisme et où des lâches assassinats aussi les que les autres ont été perpétrés contre ces contrées rurales. Il s'agit des aides octroyées à des familles en vue d'aménager leur habitation et la distribution des logements ruraux. Cet ex-fief des criminels, qui avait poussé sa population, à vocation agricole, à fuir les lieux et à migrer vers les villes en quête de travail et de sécurité, a enregistré, d'énormes opérations rentrant dans le cadre de la politique de fixations des populations, notamment l'AEP, l'assainissement et l'éclairage. Pour l'année 2009, la daïra de Merrine, qui compte quatre communes, a bénéficié d'un volume d'investissement de 90 millions de dinars et destiné surtout à l'améliorations des conditions de vie puisque la région n'enregistre aucun déficit en matière structurelle. Cependant, le seul inconvénient existant, a-t-on déclaré, c'est l'état des routes dégradées. Dans ce cadre, une opération visant le revêtement du chemin de wilaya 48 A, reliant Oualla à Tawadmout sur un trajet de 36 kilomètres et un budget de 4,5 millions de dinars a été accordé à cette opération qui est en cours de lancement. En matière de logement, le chef-lieu de daïra procédera à la réception de 210 logements. « D'ici la fin de 2009, toutes les demandes de logements seront satisfaites au niveau de la commune de Merrine », ont souligné les autorités de cette région. Au niveau des autres communes, les besoins en logement sont satisfaits par le biais du logement rural où pratiquement l'ensemble des populations a bénéficié de cette aide. Et dans le cadre de la politique de l'emploi, la majorité de la jeunesse de la daïra de Merrine a été recrutée grâce au programme initié par la direction de l'emploi. «Presque les 99 pour cent des jeunes inactifs ont été pris en charge.»