De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Pour sa première journée, la grève cyclique enclenchée dans le secteur de la santé publique n'a pas eu l'effet escompté à Constantine. En effet, c'est un mouvement timide que vient de relever la direction de la santé et de la population de la wilaya, notamment au niveau de la polyclinique de la commune du Khroub. «On n'a rien reçu d'officiel sur la tenue de cette grève», laisse-t-on entendre en cet organisme qui se dit préparé à pallier d'éventuelles perturbations. La voie officielle est cependant corroborée par le coordinateur syndical de la circonscription, en l'occurrence Dr Benkhelfa qui reconnait que le débrayage a démarré «modestement» puisque le taux de suivi n'a pas dépassé les 40%, selon les premières estimations qui lui sont parvenues dans l'après-midi. Un faible topo justifié par le manque d'information qui a précédé le mouvement de protestation. «Je pense que la vitesse de croisière sera atteinte à l'issue du travail de proximité que le bureau est en train d'effectuer pour faire passer le message à toutes les structures au nombre de 14 et qui sont concernées par ces revendications consignées par la base», a révélé le coordinateur, qui a poursuivi : «Ajoutez à cela le travail en relais des équipes, ce qui minimise un peu l'impact de cette grève. Mais on reste optimiste à élargir davantage le mouvement à d'autres polycliniques et établissements de santé où activent le syndicat. On aura le temps nécessaire pour le faire puisque ce gel des activités s'étend à 4 semaines.» Une œuvre qui devrait être en outre réalisée par un langage «confiant» envers les médecins, hésitant à étendre leur blouse. Sur un autre plan, si le Syndicat des praticiens de la santé publique enregistre des faiblesses, cela est dû à la fragilité de son ossature «en médecins généralistes». Autrement dit, le SNPSP, qui renferme en son sein plus de 100 adhérents entre médecins généralistes, chirurgiens dentistes et pharmaciens, voit une autre partie de généralistes former son propre syndicat (Syndicat des médecins généralistes). C'est cette lacune qui a créé la scission et par ricochet fragilise les actions du syndicat des praticiens de la santé publique en un sens. Pourtant, à revendications communes, les deux syndicats tireraient chacun de son côté. «C'est le hic», laisse entendre le Dr Benkhalfa, qui assure enfin que le service minimum dans les soins est assuré notamment en urgence, contrairement à la consultation catégoriquement pénalisée à travers le taux de suivi susmentionné.